L’annonce par la Chine de la création d’une « zone d’identification de défense aérienne » incluant des îles inhabitées faisant l’objet d’une dispute territoriale avec le Japon n’a pas d’impact sur les opérations des compagnies aériennes. Les transporteurs de la région ont immédiatement annoncé qu’elles respecteraient les demandes chinoises, portant notamment sur la fourniture au préalable des plans de vol à l'aviation civile chinoise ou au ministère des Affaires étrangères, un contact radio maintenu et une réponse rapide des équipages aux demandes d'identification. Japan Airlines, All Nippon Airways et la low cost Peach en particulier ont accepté la pratique « au nom de la sécurité des passagers », ANA parlant de « priorité absolue pour écarter au maximum toute possibilité d'un scénario catastrophe ». Mais le gouvernement japonais, qui refuse cette zone et n’avait « pas été informé des décisions des compagnies », leur a demandé d’arrêter leur coopération à compter d’aujourd’hui, ce qu’elles ont accepté – et Peach a effectué sans problème ce matin un vol entre les aéroports d’Osaka et de Taipei « non déclaré ». Singapore Airlines et Qantas Airways ont également annoncé leur intention de se soumettre aux nouvelles règles, tandis que les gouvernements de Hong Kong, Corée du Sud et Taïwan enjoignaient les Cathay Pacific, Korean Air, Asiana Airlines, China Airlines et autres EVA Air d’en faire de même. Aucune compagnie n’a à ce jour annoncé des modifications de plan de vol au-dessus de la zone contestée selon l’IATA, qui cherche à obtenir des détails des autorités chinoises pour « clarifier les exigences opérationnelles ».