Alan Joyce, le PDG de la compagnie nationale australienne Qantas, a demandé au gouvernement australien de mettre un terme à ce qu'il décrit comme "un rachat virtuel" de sa concurrente Virgin Australia par des compagnies étrangères, à savoir Singapore Airlines, Air New Zealand et Etihad. Ces trois compagnies possèdent déjà 63% de Virgin Australia, une participation qui pourrait monter à 82% avec l'annonce d'une prochaine augmentation de capital de 350 millions de dollars australiens (244 millions d'euros). Cette augmentation de capital "soutenue et largement souscrite par trois gouvernements étrangers" entre dans le cadre d'une stratégie visant à subventionner Virgin Australia, afin qu'elle puisse proposer des tarifs plus avantageux que Qantas sur des liaisons intérieures et affaiblir à terme la compagnie nationale australienne, accuse le PDG Alan Joyce, cité dans le quotidien Australian Financial Review. "L'augmentation de capital de Virgin Australia pourrait voir la part des étrangers grimper à plus de 80%, sans qu'un accord du régulateur soit nécessaire", dénonce Qantas dans un communiqué officiel. "Malgré cela, Virgin Australia conserverait tous les droits de transport donnés aux transporteurs australiens". Rappelons, toutefois, que Qantas a le soutien d'Emirates, les deux compagnies ayant noué un partenariat mondial. Elles exploitent conjointement en partage de codes 14 vols quotidiens reliant Dubai à l’Australie et au-delà, avec également un grand nombre de vols intérieurs en Australie, des programmes de fidélité et un accès commun aux salons.