Le projet d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes près de Nantes a déjà pris un an de retard, bloqué par la fronde des opposants. Mais samedi 21décembre, en raison de la quasi totalité des contentieux déposés (47 sur 52) qui sont tombés un à un, ainsi que de rapports notamment de la DGAC favorables à un second aéroport, les arrêtés relatifs à la loi sur l’eau et la biodiversité ont été signés. La reprise des travaux peut donc commencer. « Après une étape de dialogue qui a duré ces derniers mois, pendant laquelle l’utilité du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a été plutôt confirmée, confortée, il est temps en effet de passer aux travaux préalables avant la réalisation du projet », a ainsi déclaré Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement. De son côté, Christian de Lavernée, préfet de région, a affirmé que les transferts des espèces protégées ainsi que les premiers défrichages seraient effectués « au cours du premier semestre 2014 ». La mise en service de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, initialement prévue en 2017, est finalement attendue en 2019. A minima ? Car les opposants à ce nouvel aéroport contesté ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ont d’ores et déjà prévenu de leur volonté de s’opposer (même physiquement) à la reprise des travaux, « mares, transferts d’arbres et d’espèces ainsi que l’élargissement des routes et la construction du barreau routier », selon le site des opposants « zad-nadir ». Fidèles à cet esprit de corps qui régnait dans les années 70 dans le plateau du Larzac, de multiples actions sont attendues. A commencer par des recours en annulation sur le fond avec référé pour annuler le chantier en quelques semaines. Ensuite, parce que 200 opposants campent toujours sur le site, résolus d’empêcher ou de retarder toutes actions de transfert d’espèces protégées, d’autant qu’elles ne peuvent se faire qu’à des périodes précises, par exemple entre février et mai pour les tritons crêtés, une espèce emblématique du site. Enfin, un grand rassemblement de soutien aux opposants est prévu le 22 février à Nantes. On en saura alors davantage sur leur mobilisation et leur volonté d’entraver coûte que coûte le chantier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui pourrait accueillir à terme 9 millions de passagers contre 3,9 millions aujourd'hui à Nantes Atlantique.