La compagnie aérienne low cost Vanilla Air, créée par All Nippon Airways suite à son divorce avec AirAsia, a effectué son vol inaugural vendredi depuis l’aéroport de Tokyo, inaugurant deux liaisons vers Okinawa et Taipei. Depuis le 20 décembre 2013, la nouvelle spécialiste japonaise du vol pas cher relie tous les jours sa base de Tokyo – Narita à l’aéroport d’Okinawa – Naha. Son Airbus A320 de 180 places équipé de sharklets décolle à 6h45 pour arriver à 10h05, et repart à 10h35 pour atterrir à 13h05. Vanilla Air, qui prévoit de passer à quatre rotations quotidiennes au printemps, fait face sur cette route à la concurrence de sa maison-mère ANA (depuis Narita et Haneda), de Japan Airlines (Narita et Haneda), et des low cost Jetstar Japan (Narita) et Skymark Airlines (Narita et Haneda). Vanilla Air a inauguré le même jour une rotation quotidienne entre Tokyo et Taipei, quittant le Japon à 14h00 pour arriver à 17h05 et repartant de Taïwan à 17h50 pour se poser à 22h00. La concurrence vient encore d’ANA et Japan Airlines, mais aussi de Cathay Pacific, China Airlines, Delta Air Lines, EVA Air et des low cost Scoot et TransAsia Airways. Un deuxième vol quotidien est prévu en janvier. Prochaines destinations pour Vanilla Air : l’aéroport de Sapporo – New Chitose dans le nord du Japon le 29 janvier 2014 face à ses principales rivales japonaises (2 vols quotidiens, 3 en mars), et celui de Seoul – Incheon en Corée du Sud en mars (2 puis 4 vols par jour). Des routes vers Guam ou Siapan sont également envisagées. Les deux Airbus A320 pris en leasing auprès d’AWAS devraient devenir cinq à la fin 2014, puis dix l’année suivante. Rappelons qu’All Nippon Airways et AirAsia avait mis fin à leur coentreprise AirAsia Japan en juin 2013, un an après son vol inaugural, le transporteur japonais rachetant pour 25,1 millions de dollars les 49% de parts détenues par le malaisien. A l’époque, le PDG du groupe AirAsia Tony Fernandes déclarait qu’il avait « beaucoup de respect pour ANA mais il est temps pour nous de se séparer, afin que nous puissions nous concentrer sur ce que nous savons faire de mieux : gérer une vraie low cost ». La gestion des coûts était au cœur du problème entre les deux compagnies, l’encadrement de la filiale japonaise provenant principalement d’All Nippon Airways (y compris le PDG et le directeur financier). ANA estimait de son côté que l’échec était dû à un site internet « peu intuitif » et à une politique commerciale peu efficace. Cette dernière a imité avec Vanilla Air le modèle de Peach Aviation, son autre filiale low cost basée à Osaka – Kansai.