Une troisième table ronde entre l’Union européenne (UE) et les autorités tunisiennes sur l’ouverture du ciel tunisien aura lieu au mois de mai prochain. Le deuxième round qui s’est achevé à Bruxelles a permis des avancées pour la signature d’un accord, notamment en conditionnant la libéralisation du secteur à l’amélioration de la compétitivité du secteur de l’aviation civile tunisien, et surtout à l’achèvement du plan de restructuration de la compagnie nationale Tunisair. Les 9 et 10 décembre 2013 s’est achevé à Bruxelles le deuxième tour des négociations entre l’UE et la Tunisie avec des avancées significatives pour parvenir peut-être à un accord final lors d’un troisième round attendu début mai  2014. A ce jour, la Tunisie et l’UE ont signé un protocole d’accord relatif à l’appui fourni par l’UE. Les mesures considérées avant un accord de ciel ouvert sont la mise à niveau, la restructuration et l’amélioration de la compétitivité du secteur de l’aviation civile tunisien, outre l’harmonisation des cadres législatifs et le développement de l’infrastructure de base. Mais de strictes conditions devront aussi être remplies avant toute intégration, a prévenu Kamel Ben Miled, directeur général de l'aviation civile au ministère du transport. Ainsi, les compagnie aériennes tunisiennes devront être revenues à l’équilibre et les procédures relatives à la restructuration de Tunisair devront être achevées. Concernant la concurrence accrue attendue, une incitation à l’exploitation des aéroports secondaires de Tunisie sera mise en place. Rappelons que l’aéroport de Tunis-Carthage a d’ores et déjà dépassé sa capacité officielle d’accueil avec plus de 5 millions de passagers en 2013. Un effet positif sur l’activité des aéroports intérieurs est attendu à terme, alors que chacun d’eux accuse des déficits annuels de l'ordre de 5 millions de dinars. Des améliorations substantielles au niveau de leurs structures de bases ou de leur capacités d’accueil leur seront d'ailleurs apportées. Confiant sur le dynamisme positif du secteur, Salah Gharsallah, PDG de l'Office de l'aviation civile et des aéroports (OACA), a indiqué que le niveau de sécurité dans les aéroports tunisiens s'était amélioré en 2013 par rapport à 2012.