Le Syndicat National des Contrôleurs du Trafic Aérien s’est joint à l’appel à la grève lancé à l’échelle européenne du 27 au 31 janvier 2014 contre le projet de ciel unique « inutile et inacceptable », et prévoit de fortes perturbations dans les aéroports français. Dans un communiqué daté du 14 janvier 2014, le premier syndicat de contrôleurs aériens en France reproche à la Commission européenne de n’avoir « retenu aucune des demandes françaises » sur le projet de libéralisation de l’espace aérien, dont l’objectif « irréaliste » est la baisse du coût du contrôle aérien sur le vieux continent, en le centralisant plutôt que d’en laisser la responsabilité aux Etats. Le SNCTA rappelle que le ministre français des transports avait déclaré l’année dernière que « le système de performance du ciel uniquepromu par la Commission avait pénalisé l’équilibre financier des prestataires de services de navigation aérienne, alors même que des progrès significatifs en matière de performance avaient été réalisés par ces derniers depuis plusieurs années ». Après « des mois de discussions et d’échanges », aucune des demandes françaises n’a été entendue par la Commission qui, selon le SNCTA, a au contraire « renforcé ses exigences ». Le syndicat « demande expressément au Gouvernement de dépasser le stade des qualifications pour entrer dans celui de l’arbitrage. Au-delà de ses prises de position, il attend de celui-ci qu’il détermine, pour la navigation aérienne française sur la période 2015-2019, le montant des ressources qu’il entend garantir au contrôle aérien français. Ces ressources devront permettre à un système de contrôle en pleine mutation technologique de faire face aux enjeux techniques et humains nécessaires à la performance de la navigation aérienne ». Rappelons qu’un précédent mouvement de grève des contrôleurs aériens en Europe avait été annulé à la dernière minute en octobre 2013, des syndicats français maintenant néanmoins leur préavis : la DGCA avait alors demandé aux compagnies aériennes d’annuler 30% de leurs programmes de vols matinaux, soit environ 10% de l’activité aérienne en France.