Le ministre français des transports Frédéric Cuvelier lancera officiellement jeudi le projet CDG Express, une ligne ferroviaire reliant directement en 20 minutes Paris à l’aéroport Charles de Gaulle prévue pour 2025. L’aéroport de Roissy accueillera le 23 janvier 2014 l’annonce du lancement de la nouvelle ligne de 32 kilomètres entre la Gare de l’Est et CDG, un projet lancé il y a plus de quinze ans et dont le budget devrait avoisiner 1,7 milliards d’euros. Un coût sur lequel le ministre est très attendu, le gouvernement ayant annoncé qu’aucune subvention publique ne sera versée par l’état ou les collectivités locales. Pour emprunter CDG Express, les passagers devraient débourser 24 euros l’aller simple pour éviter les embouteillages ou l’incertitude due à la fréquentation du RER B (environ 9 euros l’aller simple). Ces revenus ne suffisant pas à couvrir la facture, une nouvelle taxe sur les billets d’avion devrait rapporter environ 400 millions d’euros - mais elle ne serait levée qu'à partir de la mise en service de CDG Express. Le projet est mené par Réseau Ferré de France (RFF) et Aéroports de Paris, dont le président Augustin de Romanet déclarait l’été dernier qu’il était il est « vital pour les passagers de CDG d'avoir de la visibilité sur leur temps de parcours ce qui est impossible aujourd’hui entre les bouchons sur l’autoroute et les aléas du RER ». Il ajoutait alors que la nouvelle taxe sera nécessaire « compte-tenu de la situation des finances publiques. Je ne dois pas demander à l'Etat quelque chose qu'il n'a pas les moyens de financer et je préfère ne pas chiffrer les coûts de la non réalisation de CDG Express ». Rappelons que la SNCF et la RATP sont associées au projet, l’idée d’un partenariat public-privé lancé par l’administration précédente ayant été abandonnée.