Le Syndicat des pilotes d’Air France (Spaf) a déposé un préavis de grève du samedi 22 au mardi 25 février, en pleine période de vacances scolaires, pour protester contre le « transfert d’activités de l’activité moyen-courrier » vers la filiale low cost Transavia. Dans son communiqué du 12 février 2014, le syndicat minoritaire constate que « les négociations relatives à la création d’un secteur loisirs moyen-courrier Air France sont arrivées à leur terme et que, force est de constater que celles-ci aboutissent à un échec ». Et il accuse la compagnie nationale française d’organiser « sous un titre trompeur » le transfert du moyen-courrier vers sa filiale spécialisée dans le vol pas cher. Le Spaf justifie donc son appel à la grève des pilotes d’Air France par la défense de leur périmètre d’activité, de leur emploi et de leur contrat de travail, et met à exécution sa menace de fin janvier quand il appelait à une grève de 6 jours renouvelables avant le 31 mars prochain. Air France a réagi hier, expliquant brièvement que cette grève ne devrait pas avoir d’impact sur le trafic, le Spaf étant minoritaire au sein de ses pilotes. Rappelons qu’elle souhaite doper la flotte de Transavia, de 13 actuellement à 16 en fin d’année et 26 en 2016, alors que la création de la low cost avait été accompagnée d’une limite à 14. La compagnie de l’alliance SkyTeam était sur le point mi-janvier de signer avec le syndicat de pilotes majoritaire SNPL Air France ALPA, permettant le lancement par Transavia de nouvelles liaisons à l’aéroport de Paris-Orly via la location à cette dernière pendant un an de 2 à 6 Airbus A320 avec équipage à la low cost. Les pilotes AF seraient soumis aux mêmes conditions de travail et de salaires que ceux de Transavia mais bénéficieraient d’une incitation (hôtesses, stewards et personnel au sol restant ceux de la low cost). Selon le Spaf, la réponse à la concurrence des compagnies telles qu’easyjet ou Vueling doit reposer sur les moyens propres d’Air France, avec : - Des avions et des pilotes Air France dans des conditions qui sont celles du  moyen-courrier Air France et qui pourraient être adaptées suite à l’extension du réseau vers de nouvelles dessertes. - Le maintien de l’intégrité du périmètre Air France sans transfert d’activité vers Transavia, laquelle devrait pouvoir trouver les moyens de son développement sans cannibaliser sa maison-mère.