La compagnie aérienne low cost Ryanair pourrait doubler sa flotte à 600 avions et transporter 150 millions de passagers par an en 2030, selon l’un de ses dirigeants. Interrogé le 20 février 2014 par la quotidien Irish Independent, le directeur commercial de la spécialiste irlandaise du vol pas cher Michael Cawley a revu à la hausse les ambitions de Ryanair. Côté flotte d’abord, il considère la commande en mars dernier de 175 Boeing 737-800 (première livraison cet automne) comme « très modeste », même si elle portera à plus de 430 le nombre monocouloirs opérés en 2019 (année où elle vise 110 millions de passagers par an). Ryanair est en discussion avec le constructeur américain et « pourrait facilement passer deux autres commandes de la même taille », explique M. Cawley en raison de l’énorme potentiel du transport aérien – mais rien ne sera annoncé avant l’année prochaine. Ryanair aurait à la fin de la décennie « environ 50 avions à Londres-Stansted, mais seulement une douzaine à Madrid », explique le dirigeant avant de donner l’exemple de la Pologne « où nous avons 30% du marché : 25 millions de voyageurs par an dans les aéroports polonais pour une population inférieure de seulement 9 millions d’habitants à l’Espagne, où ce sont 200 millions de voyageurs qui passent les portes des aéroports chaque année ». Il ne serait pas surpris de récolter 10 ou 15 millions de passagers en Pologne sur les 150 millions visés à l’horizon 2030. Un objectif atteignable « dans les aéroports desservis actuellement si on peut répliquer en Grèce ou en Italie le succès du transport aérien en Irlande et au Royaume Uni », ajoute-t-il. Israël et la Turquie sont aussi des réservoirs de croissance pour Ryanair, ajoute-t-il avant de laisser entendre que les vols vers la Russie pourraient être lancés avant la fin de l’année (rappelons que l’aéroport de St Petersburg annonçait cette semaine une liaison depuis Dublin dès le mois d’avril). Rappelons qu’en juin 2013, après sa commande donc, Ryanair pensait pouvoir annoncer avant la fin de l’année l’achat de 200 737 MAX, la flotte devant atteindre les 500 appareils.