Les compagnies aériennes Alitalia et Etihad Airways doivent s’attendre à des discussions longues et difficiles avec la Commission européenne, avant que celle-ci ne donne son accord à une prise de participation du transporteur des Emirats Arabes Unis. Le commissaire européen à la concurrence Joaquin Almunia a fait cette déclaration suite au changement de gouvernement en Italie, expliquant « attendre de savoir le nom du nouvel interlocuteur avant de poursuivre la conversation » sur une possible présence d’aides publiques déguisées dans l’offre d’Etihad Airways. Une accusation portée en autres par Lufthansa début février 2014, suite à l’annonce par Etihad qu’elle se donnait un mois pour décider ou non d’entrer dans le capital d’Alitalia. Parlant alors de concurrence déloyale, la compagnie allemande déclarait « refuser les subventions à répétitions tout comme et la renationalisation partielle des compagnies européennes, que ce soit par les Etats européens ou par des Etats ou des entreprises étatiques extérieurs à l'Union européenne ». Et s’alignait de fait sur les critiques adressées par le groupe IAG (British Airways + Iberia) lors de la recapitalisation d’Alitalia  fin 2013. La position européenne fait l’effet d’une douche froide après les déclarations la semaine dernière du DG d’Alitalia Gabriele del Torchio : il évoquait un plan de restructuration sur cinq ans  et un accord avec les syndicats sur la suppression de 1900 postes (sur 14 000). « Pour le moment tout va bien », a-t-il expliqué à la presse locale, les avancées dans les négociations devant faciliter l’entrée d’Etihad dans le capital d’Alitalia, qui pourrait s’élever jusqu’à 49 %.