L’Inde a modifié son accord bilatéral avec les Emirats Arabes Unis, autorisant la compagnie aérienne Emirates Airlines à déployer ses Airbus A380 vers les aéroports du pays, et entamé des discussions similaires avec Singapour et l’Allemagne pour permettre à Singapore Airlines et Lufthansa d’en faire de même. Après avoir levé en janvier  l’interdiction du superjumbo, le ministère indien de l’aviation civile a annoncé le 26 février 2014 la modification de l’accord avec les Emirats, accordant 11 000 sièges supplémentaires par semaine à Emirates Airlines (54 200 au total depuis et vers Dubaï, soit une hausse de 20%) : 5500 seront disponibles dès la période avril-octobre, et 3300 de plus jusqu’en mars 2015, le reste l’étant ensuite. L’arrivée de l’A380 d’Emirates Airlines en Inde pourrait avoir lieu l’hiver prochain selon certains analystes, mais aucune date n’a été annoncée – mis à part une possible apparition au Salon d’Hyderabad la semaine prochaine. Notons que l’augmentation des droits de trafic à Dubaï survient après après celle accordée à Etihad Airways l’année dernière : elle avait multiplié par quatre ses droits vers l’Inde (50 000 sièges par semaine) « en échange » de sa prise de participation de 24% dans le capital de Jet Airways. L’Inde a désormais lancé les négociations avec les deux autres pays intéressés par l’envoi du superjumbo : à commencer par Singapour, qui ne bénéficierait pas dans l’immédiat d’une augmentation du nombre de sièges mais verrait la levée de l’interdiction de vol des A380 de Singapore Airlines. La compagnie déclare ne rien savoir des « discussions politiques d’état à état » en cours, son manager en Inde David Lau déclarant au Business Standard que l’étude du déploiement ne sera lancée qu’une fois l’interdiction levée, et se fera « en fonction des ressources ». L’Inde dispose à ce jour de 28 400 sièges par semaine vers Singapour contre 28 700 pour la cité-état, qui réclamait en outre (sans succès) l’accès aux aéroports de Pune et Madurai. Les choses sont plus floues en ce qui concerne l’Allemagne, dont l’accord bilatéral porte sur un nombre de vols par semaine et non de sièges. Les discussions devraient porter sur un changement du système de calcul, avant même de penser à autoriser les superjumbos de Lufthansa à se poser en Inde. L’aéroport de Mumbai a d’autre part été certifiée catégorie F en fin de semaine dernière, et peut donc officiellement accueillir des A380 en service commercial. Une étude de l’IATA remise en 2013 aux autorités indiennes démontrait que l’arrivée de l’A380 en Inde « ne créera pas de distorsion », y compris sur le prix des billets d’avion.