L’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a annoncé que la certification du nouveau gros porteur d’Airbus interviendrait probablement à la fin de l’été 2014. Mais celle délivrée par son alter ego américain, la FAA, nécessaire aux vols transatlantiques, devrait prendre quelques mois supplémentaires. La certification est bien attendue fin août ou début septembre, selon l'AESA, et ce comme prévu par Airbus. Elle autorisera officiellement la procédure de livraison. Pourtant, la compagnie de lancement Qatar Airways devrait recevoir le premier exemplaire seulement à la fin de cette année. Car l’A350 qui sera en compétition notamment avec le 787 de l’avionneur américain, devra encore batailler plusieurs mois avant d’obtenir la certification à la FAA. Pourtant, d’ordinaire, les deux agences de sécurité aérienne accordent leur autorisation de vol de façon quasi instantanée. Cette fois-ci, selon certaines sources proches de l’AESA, un temps de décision supplémentaire est réclamé par la FAA concernant la règle ETOPS (Extended Operations) qui fixe un seuil de temps de vol à ne pas dépasser entre la position de l’avion en vol et le plus proche aéroport. Airbus réclame au moins 180 minutes ETOPS, soit trois heures. Ce sont 180 minutes ETOPS qui devraient lui être accordées par l’AESA, comme c’est le cas pour le B787 concurrent. Rappelons à ce sujet que Boeing a annoncé la semaine dernière avoir saisi la FAA, lui demandant d’élever la marge ETOPS du 787 à 330 minutes, ce qui en cas de succès, devrait amener Airbus à en faire progressivement de même à terme. Une extension des marges ETOPS est au coeur de la stratégie de ces avions en fibre de carbone, plus légers que les avions de conception plus ancienne, et capables de voler de façon efficiente sur de longues distances. Les différents modèles de l’A350 totalisent 812 commandes auprès de 39 clients.