Le projet CDG Express, une ligne ferroviaire reliant directement en 20 minutes Paris à l’aéroport Charles de Gaulle prévue pour 2025, commence à prendre corps avec la mise en place hier d’une société d’études. Imaginé il y a plus de 15 ans, relancé puis abandonné avant de finalement revoir le jour en février dernier, le projet progresse : le partenariat public-privé regroupant Réseau Ferré de France (RFF), Aéroports de Paris (ADP) et l’Etat a acté le 3 juin 2014 la création de la société CDG Express Études. Etudes techniques, tarification et prévisions de trafic seront à sa charge, avec un budget de 12 millions d’euros ; le début des travaux est prévu en 2017, et l’ouverture de la ligne aux passagers en 2023 – ils bénéficieront alors d’un train toutes les 15 minutes entre 5 heures du matin et minuit, le trajet durant environ 20 minutes.. La nouvelle ligne de 32 kilomètres entre la Gare de l’Est et l’aéroport CDG devrait coûter environ 1,7 milliards d’euros, dont 20% proviendront de fonds propres et le reste d’emprunts bancaires (le gouvernement ayant annoncé qu’aucune subvention publique ne sera versée par l’état ou les collectivités locales). Rappelons que pour emprunter CDG Express, les passagers devraient débourser 24 euros l’aller simple – le prix à payer pour éviter les embouteillages ou l’incertitude due à la fréquentation du RER B (environ 9 euros l’aller simple). Ces revenus ne suffisant pas à couvrir la facture, une nouvelle taxe sur les billets d’avion serait imposée à tous les passagers (y compris ceux qui ne l’empruntent pas mais « bénéficient de la baisse des embouteillages et de l’amélioration de la qualité de l’air », dixit ADP) ; elle devrait rapporter environ 400 millions d’euros, et ne serait levée qu'à partir de la mise en service de CDG Express. Une idée à laquelle s’oppose en particulier la compagnie aérienne Air France