Les juges chargés d’enquêter sur le crash du vol d’Air France entre Rio de Janeiro et Paris en juin 2009 ont terminé leurs investigations, la compagnie aérienne et Airbus  devant apparemment être renvoyés en correctionnelle pour homicides involontaires. A en croire les déclarations des avocats des parties civiles le 2 juillet 2014, l’enquête judiciaire sur le crash du vol AF447, qui avait fait 228 morts, est désormais terminée. Un juge leur aurait « très fortement laissé entendre qu’Air France et Airbus vont être renvoyés en correctionnelle », a déclaré Me Alain Jakubowicz, avocat de l'association Entraide et solidarité AF447. La perspective d’un procès se rapproche donc, même si les parties civiles disposent encore de temps pour demander de nouveaux actes d’enquête, ou faire des observations. Rappelons que le rapport du BEA sur l’accident décrivait un enchainement de circonstances (givrage des sondes Pitot de l’A330-200, désactivation du pilote automatique, mauvaise manœuvre des pilotes entrainant un décrochage qu’ils ne reconnaissent pas) dans lequel chaque partie avait des responsabilités. Mais un nouveau rapport d’experts en avril dernier avait provoqué la colère des familles, affirmant « clairement la prédominance des facteurs humains dans les causes de l’accident » et que « l’accident aurait pu être évité, et ceci par quelques actions appropriées de l’équipage ». Ils n’épargnaient toutefois pas Air France, coupable d’un « retour d’expérience insuffisant » après des incidents similaires sur des sondes et d’une formation des pilotes elle aussi insuffisante pour gérer des informations de vitesse douteuses. Air France, qui avait alors dénoncé une « lecture simpliste », a expliqué qu’aucun procès ne se tiendra avant un jugement de la Cour d’appel sur son recours en nullité contre ce rapport.