L’aéroport de Caracas a imposé une nouvelle taxe aux passagers, qui doivent désormais s’acquitter de 20 dollars pour respirer de l’air frais – et payer le nouveau système d’air conditionné. Alors que le Venezuela voit de plus en plus de compagnies étrangères réduire ou abandonner complètement leurs liaisons vers la capitale avec chute du trafic à la clé, l’aéroport de Caracas-Maiquetia (construit en 1947) a trouvé une façon originale de financer ses améliorations : 127 bolivares, soit environ 15 euros, sont exigés par voyageur depuis le 1er juillet 2014. Le gestionnaire explique que cette taxe finance l’installation cette année d’un nouveau système d’air conditionné, qui « élimine les contaminants et injecte de l’ozone pour améliorer l’environnement et protéger la santé des passagers ». Il s’agit en outre d’une première en Amérique du sud et aux Caraïbes selon l’aéroport, qui ne différencie pas les passagers empruntant des vols intérieurs ou internationaux. Les réseaux sociaux se sont bien sûr emparés de l’affaire et pas pour en dire du bien, les uns dénonçant des températures torrides quand les autres mettent en avant des odeurs pestilentielles dans les toilettes… Rappelons que le Venezuela devrait plus de 4 milliards de dollars aux compagnies aériennes selon l’IATA en raison de disputes sur le taux de change. Depuis plusieurs mois, de nombreuses compagnies aériennes étrangères ont réduit ou abandonné la desserte de Caracas, à l’image d’Air France, Air Europa, Iberia, Lufthansa, TAP Portugal, Avianca, LAN Airlines, Alitalia, Delta Air Lines ou Air Canada. Des premières négociations ont déjà débouché sur des résultats avec Aeromexico, Insel Air, Tame Ecuador et Aruba Airlines (qui auraient récupéré leur revenu de 2013), ainsi qu’avec Avianca et Lacsa-Taca (sur la dette de 2012).