La compagnie aérienne British Airways a annoncé la suspension jusqu’à la fin du mois de sa route entre Londres, le Liberia et la Sierra Leone en raison de l’épidémie de virus Ebola qui a fait plus de 880 morts en Afrique de l’ouest. Dans son communiqué du 5 août 2014, la compagnie nationale britannique justifie la décision de suspendre ces deux destinations jusqu’au 31 août par la « détérioration des conditions sanitaires dans les deux pays ». La « sécurité de nos clients, de nos équipages et de notre personnel au sol est notre première priorité et nous allons étudier avec attention ces routes dans les prochaines semaines », ajoute British Airways qui proposait quatre vols par semaine en Boeing 767-300ER entre l’aéroport de Londres-Heathrow et Freetown via Monrovia. La crainte d’une internationalisation de l’épidémie était particulièrement visible dimanche soir en Grande Bretagne, quand l’aéroport de Londres-Gatwick a mis en quarantaine un avion de Gambia Bird arrivé de Banjul : une passagère venue de Freetown avait été prise de vomissements avant de décéder quelques instants plus tard. Des tests ont révélé plus tard qu’elle n’était pas contaminée par le virus Ebola, mais le ministère de la santé a confirmé hier que « plusieurs personnes » se sont placées volontairement en quarantaine un peu partout dans le pays, après avoir voyagé en Afrique de l’ouest. Suite à l’annonce d’une première victime de la fièvre hémorragique au Nigeria, Arik Air avait suspendu le 28 juillet tous ses vols vers Freetown et Monrovia, imitée dès le lendemain par ASKY Airlines au Togo. Le 2 août, Emirates Airlines citait également l’épidémie pour suspendre sa route vers Conakry en Guinée. Air France, Brussels Airlines, Lufthansa, Delta Air Lines ou Kenya Airways entre autres continuent de desservir les aéroports de la région.