Il y a une forte probabilité que toutes les victimes du crash du MD83 opéré par Swiftair pour le compte de la compagnie aérienne Air Algérie soient identifiées, mais les analyses ADN prendront au moins trois ou quatre mois. L’accident du vol AH5017 de la compagnie nationale algérienne entre Ouagadougou et Alger  avait entrainé la mort des 116 personnes à bord dont 54 Français le 24 juillet 2014, l’épave de l’avion étant retrouvée dans le nord-est du Mali. Lors du retour le 6 août des gendarmes et enquêteurs français, leur chef de mission le colonel Patrick Tournon a tenu une conférence de presse à l’aéroport de Paris-CDG, et annoncé qu'il y avait une « forte probabilité d'identifier » toutes les victimes grâce aux « un peu plus de 1000 prélèvements » effectués sur les lieux de l’accident. Ces prélèvements sont toujours au Mali dans des conteneurs réfrigérés, a-t-il précisé, et une fois ceux-ci envoyés en France il faudra « compter au moins trois à quatre mois d'analyse » pour identifier l’ADN des victimes. Les enquêteurs ne disposent en effet que de très peu d’empreintes (digitales ou dentaires). Le chef de mission s’est en outre déclaré « persuadé » que les victimes n’ont pas souffert, l’avion étant « tombé avec une très grande vitesse verticale parce qu'il s'est littéralement pulvérisé ». Le BEA (Bureau d’En quêtes et d’Analyses français) tiendra ce jeudi après-midi une conférence de presse dans ses locaux du Bourget pour faire un point d’avancement de l’enquête, « dont des premiers éléments d’information validés par les enquêteurs sur les circonstances de l’accident du McDonnell-Douglas MD83 ».