La CGT a déposé un préavis de grève reconductible à l’aéroport de Beauvais-Tillé à partir de jeudi, pour protester contre la détérioration de la santé des employés faisant face à des conditions de travail trop pénibles. Après l’échec des négociations hier, le syndicat a appelé le 26 août 2014 tout le personnel du gestionnaire SAGEB (Société Aéroportuaire de Gestion et d'Exploitation de Beauvais) à se mettre en grève reconductible de jeudi à dimanche, dénonçant l’augmentation des burn-out et de l’absentéisme qui serait due à de mauvaises conditions de travail. Les compagnies aériennes qui le desservent, à savoir Blue Air, EuroLOT ou Air Moldova et les low cost Ryanair, Wizz Air et Jetairfly n’ont pas encore réagi, mais L’Observateur de Beauvais a publié ce matin un communiqué de la SGAB, dans laquelle elle exprime sa crainte de voir « 60 000 passagers pris en otage » au nom d’un mouvement « surprenant ».  «La SAGEB a pris connaissance des revendications du service assurant la coordination des vols (service TRAFIC). Certaines sont surprenantes et totalement en décalage avec la gravité d’un mouvement de grève et ses conséquences pour l’aéroport. Le personnel opérationnel de la SAGEB travaille 35 heures par semaine, avec une moyenne de 4,67 jours travaillés par semaine. Le turnover à la SAGEB est proche de 0. Les salaires et les avantages sont supérieurs à la moyenne du secteur d’activité. Pourtant, les Représentants du Personnel revendiquent 15 jours de repos supplémentaires par an pour chaque salarié opérationnel afin de supprimer les repos isolés sur les plannings actuels. La SAGEB a respecté ses engagements pris en décembre 2013 en mettant en œuvre un planning sur 12 semaines et en organisant de nombreuses réunions de travail et de négociation avec la délégation syndicale sur la question de la planification. Toutes les demandes présentées par la délégation syndicale ont été examinées et la SAGEB a proposé quatre différents projets permettant la suppression ou l’atténuation du repos isolé. Toutes les solutions possibles ont toutefois été rejetées par la délégation syndicale ».