La CGT a dénoncé un « véritable chantage » après avoir rencontré la direction d’Air France au sujet du développement de la filiale low cost Transavia, qui s’appuierait sur une nouvelle compagnie sans syndicat en cas d’échec des négociations avec les pilotes. Reçue le 9 octobre 2014 par le PDG de la compagnie aérienne nationale Frédéric Gagey, la CGT n’a pas entendu de quoi la rassurer : selon son représentant cité par l’Express, Air France créera « une nouvelle entité baptisée Transavia Développement et rattachée directement à la holding Air France-KLM », où aucun syndicat n’est représenté. Le PDG aurait menacé de s’appuyer sur cette entité pour développer Transavia France si un nouvel accord n’est pas signé avec les pilotes, un « véritable chantage à la signature et une remise en cause du dialogue social qui risque de générer de grandes tensions » selon la CGT. Le syndicat affirme aussi ne pas avoir été rassuré sur le fait que « le développement de Transavia ne cannibaliserait pas nos lignes Air France ». Les discussions officielles prévues le 7 octobre sur le développement de Transavia ayant tourné court, Air France les a remplacées par des consultations informelles avec chacun des sept syndicats représentatifs. Un principe accepté par le SNPL France ALPA, majoritaire chez les pilotes et à l’initiative de la grève de quatorze jours en septembre, même si l’objectif de la direction est de renégocier l’accord de 2007 sur la création de Transavia France, qui limite sa flotte à 14 avions et étouffe donc son développement. Rappelons que le projet Transavia Europe, avec des bases en Allemagne et au Portugal, avait été abandonné par Air France-KLM pour tenter de mettre fin au conflit.