L’aéroport de Ouagadougou a suspendu tout trafic aérien hier après les violentes manifestations pour réclamer le départ du président Blaise Compaoré, la confusion régnant toujours la nuit dernière sur qui tenait les rênes du pouvoir au Burkina Faso, l’armée ayant décrété un couvre-feu jusqu’à ce matin. Annoncée le 30 octobre 2014 vers 14h00 locales sur le site de Jeune Afrique, la fermeture du principal aéroport burkinabais a forcé un avion de la compagnie aérienne Air Côte d’Ivoire parti d’Abidjan à faire demi-tour. La compagnie ivoirienne a expliqué que la décision avait été prise « en raison de la situation sécuritaire », les médias locaux parlant de suspension des vols jusqu’à dimanche. Brussels Airlines a de son côté annulé la rotation prévue ce vendredi (SN255/SN256). La quasi-totalité du trafic aérien au Burkina Faso passe par Ouagadougou, où Air Burkina et Air France – qui représentent environ 60% du marché – n’ont pas communiqué hier sur d’éventuelles suppressions de vols. Parmi les autres compagnies présentes habituellement, figurent Air Algérie, ASKY Airlines, Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Royal Air Maroc, Tunisair, Turkish Airlines et Senegal Airlines. Si aucune action de rapatriement n’est pour l’instant envisagée, le Quai d’Orsay a mis à jour ses conseils aux voyageurs : il est conseillé aux ressortissants français résidant à Ouagadougou, mais aussi à Bobo-Dioulasso, de rester chez eux, de ne pas prendre part aux manifestations, d’éviter les lieux de rassemblements et les lieux de pouvoir. L’Ambassade de France à Ouagadougou a mis en place une cellule de réponse téléphonique et un numéro d’urgence : +226 55496620.