La compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines a annoncé un plan d’économies sur cinq ans, visant à économiser 700 millions d’euros « pour pouvoir affronter le futur » tout en investissant presqu’autant dans l’amélioration des services. Peu de détails ont été rendus publics par le nouveau directeur exécutif de la compagnie nationale néerlandaise Pieter Elbers, après sa rencontre avec des employés le 26 novembre 2014. « La prudence est plus importante que la rapidité », a déclaré le dirigeant, et « quand il s’agit d’emploi, nous devons agir de manière réfléchie » ; mais il a justifié le plan d’économies par le fait que KLM est « trop grosse, trop lente et trop compliquée ». Le mot de licenciement n’a pas été prononcé, mais un syndicat de PNC a rendu public le gel des embauches d’hôtesses de l’air et stewards par KLM aux Pays-Bas et en Asie (et a promis une grève du zèle pour ne pas avoir été consulté), tandis que des postes devraient disparaître dans la maintenance. Il sera en revanche bien question de productivité, a assuré M. Elbers, qui compte demander aux employés un gain de 4% ; « ne rien faire n’étant pas une option », ajoute-t-il, surtout en regard des résultats atteints par les « grands programmes » British Airways ou Lufthansa – sans parler de la concurrence toujours plus forte des compagnies du Golfe ou des low cost. Les négociations salariales doivent bientôt débuter au sein de la compagnie-cœurs d’Air France, dans le cadre de ce plan d’économies de 700 millions d’euros qui doit améliorer ses marges et baisser de 1,5% par an son coût unitaire. Et rendre ainsi possibles de nouveaux investissements, quelques 550 millions d’euros devant être dépensés principalement dans l’amélioration des services aux clients. La rénovation des cabines est également à l’ordre du jour, mais aussi « l’amélioration des conditions de travail » des employés de KLM.