Le gouvernement britannique a annoncé pour l’année prochaine la fin de la taxe passager pour les enfants de 2 à 12 ans, une mesure étendue à l’âge de 16 ans en 2016. A partir du 1er mai 2015, les enfants âgés de 2 à 12 ans prenant un vol au départ des aéroports de Grande Bretagne ne paieront plus la taxe passager (Air Passenger Duty, ADP), et la limite d’âge sera portée à 16 ans l’année suivante, a annoncé le 3 décembre 2014 le ministre des finances George Osborne. « Je veux réduire le prix des billets d’avions pour les familles », a-t-il déclaré devant le Parlement – qui doit encore entériner cette annonce. L’économie pour une famille de quatre personnes pourrait atteindre 26 livres pour des vols vers l’Europe et de 142 livres vers les Etats-Unis, selon les chiffres du ministère. L’ADP avait été instaurée en 1994. L’annonce a été bien sûr accueillie par les applaudissements des compagnies aériennes locales, dont la low cost easyJet : selon sa PDG Carolyn McCall, il s’agit d’une « bonne nouvelle pour toutes les familles, qui économiserons 13 livres par enfant sur les vols vers le Royaume Uni ou l’Europe, et jusqu’à 69 livres sur les destinations plus lointaines comme Tel Aviv ou l’Egypte ». Rappelant que le Royaume Uni a « la taxe passager la plus chère au monde, de qui a un impact négatif sur le tourisme, l’investissement et le commerce », elle annonce que les voyageurs ayant déjà réservé un billet après le 1er mai pour un enfant de moins de 12 ans se verront rembourser le montant de cette taxe. Même décision chez Virgin Atlantic, dont le PDG Richard Branson affirme que le gouvernement a récolté 27 milliards de livres en 20 ans avec cette taxe, dont le montant a progressé « 4 fois plus vite que l’inflation sur le moyen-courrier et 20 fois plus vite sur le long-courrier ». Le PDG du groupe IAG (British Airways, Iberia, Vueling) Willie Walsh a de nouveau appelé à la disparition totale de l’ADP. Selon une étude de PwC citée par easyJet, l’abolition de l’ADP apporterait à l’économie britannique 16 milliards de livres pendant les trois premières années, et permettrait la création de 60 000 emplois à plus long terme.