La compagnie aérienne Swiss a fixé à la fin mai 2015 son départ de l’aéroport de Bâle-Mulhouse, annoncé en juillet dernier par sa maison-mère Lufthansa. Le CEO de la compagnie nationale suisse Harry Hohmeister explique dans un communiqué du 8 décembre 2014 que « les mutations intervenues sur le marché et la conjoncture politique défavorable n’offrent à une compagnie premium aucune perspective d’opérer rentablement » à l’EuroAirport. Swiss précise que cette décision n’est « nullement motivée par une éventuelle implantation future à Bâle d’une base Eurowings » du groupe Lufthansa, faisant donc porter l’entière responsabilité de son départ à la concurrence des low cost comme easyJet et à l’incertitude juridique régnant sur l’avenir de l’aéroport tri-national implanté sur le territoire français – Paris envisageant d’en modifier les statuts fiscaux. Côté personnel, 24 emplois afférant à la maintenance des avions (Line Maintenance) et à la gestion de l’escale sont touchés par la suppression des opérations aériennes, mais Swiss affirme que tous les collaborateurs concernés conserveront leur emploi. La suppression n’affecte pas le personnel navigant étant donné que les équipages ne sont pas basés à Bâle-Mulhouse. Les deux avions actuellement stationnés à l’EuroAirport seront transférés à l’aéroport de Zurich-Kloten et « utilisés pour l’extension du réseau ». Le personnel en poste dans le bâtiment administratif de Bâle n’est pas concerné, lui non plus, par la suppression des opérations. La compagnie de Star Alliance n’a « jamais été en mesure d’afficher des chiffres noirs » depuis le début de l’exploitation des lignes en partance de l’EuroAirport. Située en grande partie dans la même zone de chalandise que l’aéroport de Zurich, la région bâloise « restera connectée aux autres régions suisses et au monde par la plateforme de correspondances (hub) zurichoise. D’autre part, rappelle Swiss, les compagnies Germanwings, Austrian Airlines et Brussels Airlines, également membres du groupe Lufthansa, proposent des vols en partance de Bâle/Mulhouse à destination de leurs propres hubs (Francfort, Munich, Vienne et Bruxelles).