La compagnie aérienne Air France-KLM a démenti hier la rumeur d’un nouveau plan de restructuration qui entrainerait 5000 suppressions d’emplois. Un message lapidaire publié sur Twitter le 13 janvier 2015 indique que le groupe « dément les informations publiées par Le Figaro », suite à l’article publié le matin même par le quotidien français annonçant que les dirigeants « de la compagnie, en panne de compétitivité, prévoient de lancer un nouveau plan de réduction d'effectifs cette année ». Les coûts d'exploitation de l'entreprise et ses tarifs « restent trop élevés » explique le Figaro qui aurait des informations selon lesquelles le nouveau plan « pourrait porter sur près de 5000 emplois ». Le PDG d’Air France Frédéric Gagey a souhaité « ne confirmer ni le calendrier ni le chiffre de 5000 postes », le journal précisant que ni les syndicats ni les instances d’Air France-KLM n’auraient été officiellement mises au courant de ce plan. Un porte-parole a été plus loquace dans La Tribune : « le renforcement de ces actions sur les coûts sera évidemment soumis aux organisations professionnelles. Rien n'est encore décidé s'agissant d'un éventuel nouveau plan de départs volontaires, il est donc parfaitement prématuré de l'évoquer, tant sur le principe que sur son éventuelle ampleur ». Air France-KLM emploie aujourd’hui environ 96 000 personnes. Le Figaro a beau jeu de rappeler les déclarations de ces mêmes dirigeants le 18 décembre dernier, quand ils indiquaient que de nouvelles actions de réduction des coûts étaient à l’étude. Le communiqué d’Air France-KLM, qui avait lancé un nouvel avertissement sur ses résultats, ne mentionnait cependant pas l’emploi : il citait « des actions complémentaires de réduction des coûts unitaires (coût unitaire par ESKO, à change, prix du carburant et charge de retraite constants) ». Son directeur financier Pierre-François Riolacci estimait que le groupe va devoir « revoir à la baisse nos programmes d'investissement ».  Le quotidien cite cependant un administrateur selon qui « si on ne fait rien, Air France sera morte dans deux ans », la pression venant aussi des actionnaires qui déplorent que le plan Transform 2015 n’ait pas eu les résultats escomptés « dans les délais espérés ».