Le patron de la low cost Transavia France espère une croissance de 30% cette année, huit nouvelles destinations devant en faire la première compagnie aérienne à l’aéroport de Paris-Orly pour les destinations européennes. Dans une interview exclusive au journal Le Parisien,  le PDG de la filiale spécialisée dans le vol pas cher d’Air France Antoine Pussiau explique viser les 4 millions de passagers cette année, une croissance de 30% après celle de 20% enregistrée en 2014. Sept Boeing 737-800 supplémentaires, dont trois basés à Orly, porteront sa flotte à 21 avions, et l’aéroport parisien bénéficiera cet été de 8 nouvelles liaisons « comme par exemple Munich, Dublin, Varsovie ou encore Tirana » (les autres sont Casablanca, Fès, Thessalonique et Valence), soit 47 routes au total qui feront de Transavia France la première compagnie « à destination de l’Europe » sur la plateforme. Le PDG dit ne pas y avoir demandé de créneaux de vols supplémentaires après avoir « récupérés ceux disponibles dans le groupe Air France-KLM », mais il espère une « concertation » sur l’assouplissement des attributions aujourd’hui plafonnées. Toujours au sujet d’Orly, Antoine Pussiau dit « ne pas voir peur » d’une éventuelle arrivée de Ryanair ; l’objectif de Transavia France est d’être « LA low-cost des Français », avec une relation particulière avec le client passant entre autres par des annonces faites « avec de l’humour » par du personnel de cabine étant « au naturel ». Et si la compagnie irlandaise et sa rivale easyJet restent pour l’instant bien plus grosses que Transavia, le PDG espère bien à terme « à leur niveau ». Le conflit des pilotes d’Air France étant désormais clos, le PDG rappelle que 50 d’entre eux ont déjà rejoint les cockpits de Transavia et qu’ils seront 70 à suivre le même chemin en 2015 (la low cost en emploiera 220 cet été, plus 500 PNC). Quant au projet Transavia Europe, au cœur du plus long conflit social de l’histoire de la compagnie nationale, il estime qu’il faudra « se reposer la question » tout en évitant de l’utiliser « comme un épouvantail de dumping social ». Et pour 2016, Antoine Pussiau annonce l’arrivée de cinq avions de plus ; mais d’autres nouveautés pourraient être annoncées d’ici là, dont « des nouveaux uniformes et peut-être de nouvelles couleurs ».