La compagnie aérienne SAS Scandinavian Airlines a menacé de licencier tous les PNC qui ne reprendront pas le travail ce lundi à midi, au quatrième jour d’une grève déclenchée par un syndicat de personnel de cabine au Danemark. Une cour du travail danoise a bien déclaré le 1er mars 2015 illégale la grève organisée par CAU (syndicat du personnel de cabine), mais 140 hôtesses de l’air et stewards ont refusé de reprendre le travail, entrainant l’annulation de plus de 110 vols vers et depuis l’aéroport de Copenhague. Ce lundi matin, 51 autres décollages et atterrissages sont supprimés dans la capitale danoise, ce qui a poussé SAS Scandinavian Airlines à hausser le ton : « cet arrêt de travail illégal a des conséquences sociétales et économiques », explique-t-elle dan un communiqué, affirmant que les grévistes menacent en outre les employés ayant choisi de continuer à travailler. Elle juge donc « nécessaire de prendre des mesures pour normaliser les opérations, pour le bien des passagers comme des employés ». Le syndicat CAU a lancé la grève vendredi pour protester contre le plan de la compagnie de Star Alliance de les mettre tous au « régime » Cimber A/S, lancée après la faillite de Cimber Sterling en mai 2012 et qui n’opérait que des vols en wet lease. SAS Scandinavian expliquait en décembre dernier qu’elle avait depuis dix ans un accord de leasing avec équipage (ACMI) avec la compagnie danoise, accord qui vient à échéance en mars prochain. Son acquisition lui permettra de transférer ses propres opérations en « petits avions » (ses douze Bombardier CRJ900) à Cimber, qui de son côté possède cinq CRJ200 et un ATR 72-200 appelés à disparaître. Les CRJ900 seront basés dans la capitale du Danemark, permettant « une production plus concentrée et flexible » ; mais les conditions d’emploi sont nettement moins généreuses que celles de SAS. Cette dernière a déclaré qu’elle refuserait de reprendre des négociations tant que tout le monde ne sera pas revenu à son poste. Pour les autres, le couperet ne devrait pas tarder à tomber.