La crise diplomatique entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, dont l’ambassade à Téhéran a été saccagée suite à l’exécution d’un cheikh chiite pour « terrorisme », s’étend à l’économie : toutes les liaisons aériennes entre les deux pays sont suspendues depuis hier. Une décision surtout symbolique vu le faible nombre de routes opérées hors périodes de pèlerinage. Après la rupture des relations diplomatiques annoncée le 3 janvier 2016, l’autorité saoudienne de l’aviation civile (GACA) a informé les acteurs du transport aérien de la suspension de tous les vols vers et depuis l’Iran. Un communiqué repris par Saudi Gazette précise que les compagnies aériennes « devront prendre toutes les mesures nécessaires afin de ne pas affecter les passagers ayant déjà réservé des billets d’avion ». La compagnie nationale Saudia (ex Saudi Arabian Airlines) ne propose aucune route vers l’Iran à l’exception de celle reliant les aéroports de Dammam-King Fahd et Machhad ; un axe également proposé par Iran Air, dont le site indique également des vols vers Djeddah. L’immense majorité du trafic aérien entre les deux pays est représenté par les vols de pèlerinage ; le ministre saoudien des Affaires étrangères précisait hier que les pèlerins iraniens étaient « toujours les bienvenus » à La Mecque et à Médine, sans plus de détail sur l’organisation de ces vols. Les alliés de Riyad comme le Bahreïn, le Soudan ou les Emirats Arabes Unis ont immédiatement suivi le mouvement sur le terrain diplomatique, à des degrés divers, mais aucun n’a à ce jour annoncé de suspension des liaisons aériennes.