La compagnie aérienne low cost Transavia a célébré hier son 10.000e passager dans sa nouvelle base de Munich, inaugurée discrètement vendredi dernier. Le PDG de sa maison-mère, le groupe Air France-KLM, en a profité pour confirmer l’objectif de cent avions et plus de 20 millions de passagers par an d’ici trois ans. Le dix-millième passager de la compagnie spécialisée dans le vol pas cher a été enregistré le 31 mars 2016 à l’aéroport de Munich, sa première base en dehors de France et des Pays-Bas, cinq jours après son ouverture officielle vendredi dernier. Une étape qui « souligne la demande pour des tarifs accessibles dans la région » et confirme « notre choix d’établir à Munich la première base allemande de Transavia », a déclaré Mattijs ten Brink, directeur de Transavia Holland en charge de cette nouvelle base où sont installés 20 pilotes et 50 PNC. Elle aurait déjà reçu 200.000 réservations, et compte transporter cette année un million de passagers dans l’aéroport bavarois. La low cost a déjà basé deux Boeing 737-800 à Munich (deux autres sont attendus en mai), où elle était déjà présente avec une ligne au départ de Paris-Orly ; les 18 nouvelles routes concernent Bari, Bruxelles, Catane, Copenhague, Dubrovnik, Eindhoven, Faro, Marrakech, Naples, Palerme, Palma de Majorque, Pise, Porto, Séville, Valence et Venise, plus Alicante et Lisbonne. air-journal_Transavia new 737-800 SeattleTransavia, Pays-Bas et France inclus, a déjà annoncé pour l’été une croissance de son offre de +14,8%, presque dix fois plus rapide que celle du groupe, et s’est lancée dans la recherche du lieu idéal où ouvrir une seconde base hors de ses territoires. Présent à Munich, le PDG d’Air France-KLM Alexandre de Juniac a rappelé que la low cost « n’est déjà plus un nain » avec ses 10 millions de passagers en 2015, même si elle n’est pas au niveau des géantes européennes telles que Ryanair, easyJet, Germanwings / Eurowings, Norwegian ou Vueling. Transavia disposera cet été de 69 avions, 12 nouveaux 737-800 rejoignant sa flotte, mais l’objectif reste d’atteindre une centaine d’appareils et plus de 20 millions de passagers en 2019, « tout en franchissant le point d’équilibre dès 2017 » - quand elle représentera 10% du chiffre d’affaires du groupe. Le dirigeant explique dans Les Echos que si Transavia Holland représente aujourd’hui les deux tiers de l’activité, « à court terme, l’activité des deux compagnies devrait s’équilibrer avec une quarantaine d’avions chacune », le potentiel de croissance du marché français étant plus important que celui du marché hollandais. Alexandre de Juniac ajoute que « toutes les options son sur la table » quant au développement de la low cost via le rachat d’autres compagnies – une rumeur concernant la hongroise Wizz Air ayant déjà circulé. Reste que le développement de Transavia ne passe pour l’instant pas vraiment par la France, où les discussions avec les syndicats de pilotes sont au point mort.