La compagnie aérienne Cathay Pacific pendra possession cette semaine de son premier Airbus A350-900, et a décidé de ne pas mettre de Première classe dans ses A350-1000. Le contrat pour 22 A350 signé par Aeroflot n’a toujours pas évolué, tandis que Thai Airways en recevra finalement deux dès cette année. Cathay Pacific a confirmé que le premier des 22 A350-900 commandés s’envolera le 28 mai 2016 vers sa base à l’aéroport de Hong Kong, au lendemain d’une cérémonie de livraison officielle qui interviendra avec trois mois de retard en raison des problèmes rencontrés par les sièges de classe Affaires de Zodiac Aerospace. Son premier vol commercial est toujours programmé le 1er juin vers Manille (sur le vol CX907), Taipei-Taoyuan devant également accueillir le nouvel appareil jusqu’à l’arrivée du second exemplaire en juillet. Ils devraient ensuite faire leur apparition Bangkok et Ho Chi Minh Ville début juillet, puis à Singapour et Osaka ; leur déploiement vers Londres-Gatwick (nouvelle route inaugurée le 2 septembre) et Düsseldorf à la même période semble se confirmer. Cathay Pacific a configuré les A350-900 pour accueillir pour accueillir 38 passagers en classe Affaires, 28 en classe Premium et 214 en classe Economie, douze sont censés rejoindre sa flotte cette année, et les dix derniers en 2017. Elle attend également 26 A350-1000 à partir de 2018, qui seront aussi configurés en trois classes selon Australian Business Traveller, à qui la directrice générale Leslie Lu a déclaré que la Première classe reste pour l’instant réservée aux Boeing 777-300ER (vers Londres, New York ou Los Angeles). Rappelons que la compagnie de l’alliance Oneworld propose cet été dix vols par semaine entre Hong Kong et Paris. aj_aeroflot a350Interrogé par le quotidien Kommersant à Moscou la semaine dernière, le PDG d’Airbus Fabrice Brégier a confirmé que le contrat d’Aeroflot, portant sur quatorze A350-900 et huit A350-800, « reste valable ». Mais les efforts de l’avionneur de convaincre la compagnie de remplacer les A350-800 par des A330neo, « un appareil probablement plus efficace pour ce segment du marché », n’ont pas encore abouti. Aeroflot avait déjà en 2013 converti dix des 18 A350-800 initialement commandés en A350-900, reportant alors les livraisons à 2018 au plus tôt ; le mois dernier, son CEO Vitaly Savelyev annonçait que ce programme de livraisons sera probablement revu « en raison de marchés en baisse » - et de l’intégration dans sa flotte d’autres avions venus de la défunte Transaero. Seize A350-800 figuraient fin avril dans les carnets de commandes d’Airbus, les huit d’Aeroflot donc et huit autres pour Asiana Airlines ; l’avionneur ne produira jamais ce modèle, mais doit visiblement faire des efforts commerciaux pour convaincre les deux derniers clients de l’abandonner. air-journal_Thai Airways A350-900 paintOn notera aussi le changement d’avis de Thai Airways, qui annonçait en janvier vouloir reporter de trois ans la livraison de ses douze A350-900. Alors que son premier exemplaire est sorti des ateliers peintures le mois dernier, le calendrier initial a été quasiment restauré, grâce à des bons résultats financiers au premier trimestre : deux sont attendus cette année, cinq en 2017 et les cinq derniers en 2018. Certaines sources indiquent que ce revirement est dû à l’absence d’arrangement avec Airbus et Boeing (elle voulait aussi reporter deux 787-9). L’entrée en service de l’A350-900, configuré pour accueillir 32 passagers en classe Affaires et 289 en Economie, a toutefois été reportée d’un mois au 1er aout, sur le premier des deux vols quotidiens entre sa base à Bangkok-Suvarnabhumi et l’aéroport de Melbourne-Tullamarine. La deuxième rotation quotidienne (départ à 8h10, retour à 23h30), actuellement opérée comme la première en 777-200ER, aurait elle aussi droit à un A350 dès la livraison du deuxième exemplaire.