Le Syndicat des Pilotes d’Air France (SPAF) a demandé à être reçu par le futur PDG du groupe Air France-KLM Jean-Marc Janaillac, dans l’espoir d’éviter un conflit dur cet été. Alors que le syndicat majoritaire SNPL Air France ALPA annoncera le 30 mai prochain le résultat du référendum sur une grève de six jours mené auprès de ses membres, à la veille de l’entrée en vigueur de la baisse de rémunération des pilotes annoncée par Air France au début du mois, le SPAF (20% des pilotes) a choisi une autre approche : il explique dans un communiqué du 25 mai 2016 avoir proposé une rencontre avec le futur PDG du groupe, pour « tenter de désamorcer, en amont de sa prochaine prise de fonction, la bombe sociale enclenchée contre les pilotes par les dirigeants actuels ». Selon le syndicat, le conflit « semble à ce stade inéluctable compte tenu de l’agression violente et injuste du PDG d’Air France M. Gagey qui a “Transformé” son rôle d’arbitre en celui de partisan » ; il explique que « ce dernier semble oublier que les mesures non appliquées étaient subordonnées au respect d’un certain nombre d’engagements de l’entreprise et non tenus à ce jour ». Le SPAF, rappelant qu’il n’a pas signé l’accord Transform 2015, affirme qu’il est toujours resté ouvert à la recherche de « solutions pour l’avenir d’Air France et le développement de l’emploi pilote ». Il conclut néanmoins qu’à ce stade, « seul un changement de cap et de méthode donné par notre nouveau dirigeant pourra éviter l’embrasement d’ici l’été ». Le groupe n’a pas encore répondu à cette demande. Rappelons qu’Alexandre de Juniac sera officiellement remplacé par Jean-Marc Janaillac à la tête d’Air France-KLM le 4 juillet ; il prendra ensuite le poste de directeur général de l’IATA.