La compagnie aérienne low cost easyJet impose désormais aux passagers de se présenter aux contrôles de sécurité à l’aéroport de Londres-Gatwick au plus tard 30 minutes avant le départ du vol. Les retardataires pourraient devoir payer 80 livres pour changer leur réservation. Selon le quotidien The Independent du 30 mai 2016, la spécialiste britannique du vol pas cher a mis en place cette mesure dans sa plus grande base pour mieux gérer les grands départs et minimiser les risques de retard. La carte d’embarquement d’easyJet précise en toutes lettres, et en tout petit selon le quotidien, que les portes de sécurité de Gatwick (là où ces cartes sont scannées) sont désormais « programmées pour fermer 30 minutes avant le départ ». Fini donc les courses des passagers sans bagages, qui pouvaient jusque là pointer à la dernière minute et sprinter vers la porte d’embarquement… Pour les voyageurs refoulés, easyJet explique qu’ils devront se rendre aux comptoirs de la compagnie afin de « réarranger » leur trajet. Si le voyageur a payé l’option « vol manqué » à 7,50 livres, pas de problème : il sera replacé sans frais sur un vol suivant, ou pourra se faire rembourser. Pour les autres, gare : le changement de réservation fait l’objet d’une « taxe de sauvetage » de 80 livres… Interrogée par The Independent, une porte-parole a assuré qu’une « certaine tolérance » sera observée si le vol doit partir en retard, précisant que la fermeture des contrôles est fixée sur les données de vol en temps réel – mais n’expliquant pas le fait que cette nouvelle règle à Gatwick ne cadre pas avec l’ordre de se présenter à la porte d’embarquement avec au minimum une demi-heure d’avance (règle plus ou moins strictement appliquée selon les circonstances). Le journal suggère que la décision d’easyJet a en fait été dictée par les bisbilles syndicales sur la route du métro entre la gare de Londres-Victoria et l’aéroport Gatwick, bisbille qui a récemment entrainé de multiples retards de trains. EasyJet doit donc espérer que plus les passagers sont menacés de représailles financières en cas de retard, plus ils partiront tôt vers l’aéroport – permettant moins de retards au décollage cet été.