Trois syndicats de pilotes, hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne Alitalia ont appelé à la grève demain, des annulations de vols étant déjà annoncées dans les aéroports du pays. La compagnie nationale italienne précise dans un communiqué que l’appel à la grève de 24 heures pour le 22 septembre 2016 a été lancé par les syndicats Anpac, Anpav et Usb, « qui représentent certains de ses pilotes et PNC », alors mêmes que les principales organisations nationales de salariés comme le Filt-Cgil, le Filt-Cis, Uil Trasporti et Ugl avaient annulé leur propre mouvement. Alitalia a donc été « contrainte d’annuler de nombreux vols » jeudi, mais a pris des mesures pour tenter de minimiser l’impact de la grève sur les passagers « en les rebookant autant que possible sur le vol suivant ». Elle assure que des agents supplémentaires seront déployés dans les aéroports de Rome et Milan pour assister les voyageurs, à qui il est demandé de consulter l’état de leur vol avant de se rendre à l’aéroport. Et le report ou l’annulation d’un vol prévu jeudi sont gratuits jusqu’au 30 novembre. Aucune liste de vols annulés n’est disponible mercredi, mais le CEO Cramer Ball parle d’une « grève de folie » qui entrainera des conséquences économiques « considérables », tout en affectant des dizaines de milliers de passagers. Le mouvement va surtout selon le dirigeant « mettre en péril le développement futur d’Alitalia », alors qu’elle « perd déjà 500 .000 euros par jour ». La dernière grève menée par les navigants d’Alitalia avait eu lieu le 5 juillet dernier, entrainant l’annulation de 142 vols ; mais le syndicat Fit-Cisl y participait, avec des revendications allant de la hausse des heures de travail au « non-respect de la norme » dans le traitement des départs. Pour demain, c’est la suppression d’avantages sur les trajets domicile – travail qui est au cœur des demandes des trois syndicats.