Les compagnies aériennes low cost ont pour la première fois transporté plus d’un milliard de passagers en une année sur les lignes internationales, leur dynamisme entraînant la croissance du trafic aérien mondial. L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a publié le 3 janvier 2017 son rapport annuel sur le transport aérien, qui affichait en 2016 une croissance de 6,0% à 3,7 milliards de passagers. Dans un contexte d’économie en berne dans la plupart des pays, l’organisation explique cette croissance par la baisse du prix des billets d’avion – en partie grâce aux cours du pétrole toujours bas. Les compagnies spécialisées dans le vol pas cher ont représenté 28% du total des passagers transportés, dépassant pour la première fois le cap du milliard de voyageurs. L’Europe est à la pointe avec 32% du trafic assuré par les low cost (secteur dominé par Ryanair, easyJet, Norwegian ou autres Vueling), devant l’Asie-Pacifique (31%) et l’Amérique du nord (28%). L’OACI souligne toutefois que leur présence de plus en plus importante dans les pays émergeants a également contribué à la croissance du secteur. L’OACI prévient par ailleurs que la croissance du trafic aérien sur les routes internationales a ralenti l’année dernière, avec +6,3% en RPK (revenu passager kilomètre) contre +7,1% en 2015 ; seuls le Moyen-Orient et l’Afrique ont échappé à la tendance. L’Europe est restée première en trafic RPK international (+4,3%, 36% du total) devant l’Asie-Pacifique (+8,0%, 29% du total), Le Moyen-Orient (+11,2%, 15% du total) et l’Amérique du nord (+3,5%, 13% du total). Les liaisons intérieures ont elle aussi vu leur croissance ralentir, passant de +7,3% en 2015 à +6,2% en 2016 ; premier au monde avec 43% du total, le marché intérieur nord-américain a progressé de 4,9% en RPK l’année dernière, tandis que l’Asie-Pacifique (40% du total) affichait +10% principalement grâce à la Chine et l’Inde. Les statistiques 2016 détaillées de l’OACI, y compris sur les vols intérieurs low cost, ne seront connues qu’en juillet prochain. Outre le prix des billets, la souplesse des low cost favorise leur développement, notamment la possibilité de prendre un aller-retour sur deux compagnies différentes aux tarifs les plus bas, comme l'explique Fabrice Dariot, patron de l'agence de voyage Bourse-des-volsLes compagnies à bas coût ont une politique de vente des billets par " tronçon". Au contraire des compagnies régulières, elles ne favorisent pas l'aller-retour au détriment de l'aller simple... aussi il devient souvent intéressant de partir avec une d'entre elles et de revenir avec une autre. Cela oblige les agences Internet à revoir leurs modules de recherche et extraction de prix car la combinatoire qui réalises ses compositions tarifaires complexe est très coûteuse en machines. Les agence Internet reprennent un avantage clair sur les sites internet des compagnies : combiner des vols exogènes pour révéler à l'internaute le tarif les plus bas du marché."