Le trafic passager dans les aéroports français a progressé de 3,1% en 2016, mois qu’en 2015 mais au-dessus de la progression moyenne enregistrée sur les quatre dernières années. En décembre, la hausse a été supérieure à 10%. L’indice TendanCiel de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) précise que « l’effet de rattrapage » amorcé en novembre s’accentue en décembre : le nombre de voyageurs transportés est supérieur de +10,1% à celui comptabilisé en décembre 2015. Le marché intérieur demeure bien orienté en décembre (+6,0%). Cette progression se vérifie sur l’ensemble des segments et plus particulièrement sur les lignes domestiques ultramarines (+9,7%) et les liaisons transversales métropolitaines (+8,0%). Sur l’année, le trafic national progresse de +3,4% et réalise avec 31 millions de passagers, son meilleur score depuis 2000. En constante augmentation chaque année, la part du trafic intérieur ne desservant pas Paris atteint 34% en 2016. Après un été et un automne hésitants, le marché international bénéficie pour le second mois consécutif d’un net regain d’activité en décembre (+11,3%). Le rebond se propage à l’ensemble des continents qui affichent tous une progression à deux chiffres à l’exception de l’Amérique (+2,8%). Ces derniers bons chiffres permettent d’atteindre sur le fil le seuil des 3% de croissance annuelle. Concernant les principales destinations, l’Espagne (+6,7%) a consolidé en 2016 sa place de premier partenaire aérien au dépend du Royaume-Uni, également très dynamique (+6,6%). Parmi les liaisons ayant manifesté des signes de fragilité cette année, se signalent notamment le Japon (-13,8%) et la Turquie (-14,5%), et également le Brésil (-3,5%), du moins depuis cet automne. Le trafic avec la Tunisie et la Russie (toutes deux à -0,4%) semble en voie de stabilisation. Sur l’année 2016, ce trafic international a gagné 3,0% à 123,5 millions de passagers, dont 119,1 millions au départ de métropole (+2,9%) et 2,5 millions au départ de l’Outre-mer (+6,7%). En termes de pavillon, l’année dernière a vu la part de marché des compagnies aériennes françaises reculer de 44,2% à 42,9% ; elle passe de 84,0µ à 82,2% sur les lignes intérieures, et de 34,3% à 33,0% sur les routes internationales. Côté aéroports, le regain de croissance en décembre profite aux principales plateformes à l’exception de Beauvais (-0,9%), pour qui 2016 constitue une année des plus sombres (-7,7%). A Paris, décembre (+7,5 %) permet à CDG d’affiche un bilan annuel légèrement positif (+0,3%) ; Orly achève de belle manière (+11,5%) une année bien orientée (+5,3%) où le cap des 30 millions de passagers aura été franchi pour la première fois. En régions, les progressions les plus vives sont enregistrées à Toulouse (+18,5%), Lyon (+15,8%) et Bordeaux (+15,3%). Sur l’ensemble de l’année, Lyon décroche la palme de la plus belle expansion (+9,7%) ; les premiers accessits reviennent à Bordeaux (+8,6%) et Nantes (+8,5%) dont la performance 2016 est d’autant plus remarquable qu’elle vient à la suite d’une série d’années déjà très favorables. La DGAC ne fournit pas de total annuel. Les indicateurs relatifs au retard se sont très fortement dégradés en décembre : le taux de vols retardés au départ de plus d’un quart d’heure a grimpé à 29,5% (+ 6,5 points), le retard moyen des vols au départ a atteint 17,2 minutes (+4,2 minutes). La situation a été singulièrement tendue les journées des 23, 30 et 31 décembre (qui étaient simultanément des fins de semaine et des veilles de fêtes), dates auxquelles les indicateurs ont affiché des valeurs supérieures à 60% et 40 minutes. La moyenne sur 2016 s’établit à 21,9% de vols retardés de plus de 15 minutes ; le retard moyen de tous les vols était de 13,4 minutes. Le nombre de mouvements contrôlés en France métropolitaine a également progressé de manière spectaculaire en décembre (+7,4%). Si le rythme est donné par l’essor des survols (+13,1%), les vols touchant la Métropole (+2,7%) progressent de façon non négligeable. Sur l’ensemble de l’année (+4,4%), tous les types de mouvements ont progressé, y compris les vols domestiques métropolitains (+0,8%) pour lesquels il s’agit d’une première depuis 2011.