A l’occasion des voeux annuels, Paris Aéroport (ADP) a présenté un bilan contrasté pour ces deux aéroports de Roissy et d’Orly. Son effectif (environ 1500 personnes) devrait être en baisse en raison d'un départ sur deux  qui ne devrait pas être remplacé.

Objectif pour Paris Aéroport : minimiser les coûts dans le cadre de son contrat de régulation économique signé avec l’Etat entre 2016 et 2020. « Ce contrat contient un très gros projet d’investissement, a indiqué Franck Mereyde, directeur de l’aéroport d’Orly. Donc pour pouvoir le financer, il faut optimiser les coûts ».  Une baisse de 10 % des coûts devrait amener au non-remplacement d’un départ sur deux. A Orly, cela pourrait se chiffrer à 250 emplois perdus, 500 avec CDG, d’ici 2020 rapporte dans le Parisien Fabrice Michaud, secrétaire général de la CGT à Paris Aéroports. Maurice Demuynck de l’Union Régionale CGT y déplore quant à lui la sous-traitance par ADP : « En fait, ça confirme ce qu’il se passe depuis des années, ajoute Maurice Demuynck de l’Union Régionale CGT. Il y a une explosion du trafic aérien mais une réduction du personnel. C’est parce qu’en réalité, les postes existent toujours mais sont exercés par des salariés d’entreprises auxquelles le groupe ADP sous-traite. Et comme ce sont de toutes petites structures, il n’y a personne pour défendre les salariés et leurs conditions de travail se dégradent ».

Pourtant, l’horizon est prometteur pour l’aéroport d’Orly avec la construction d’une nouvelle passerelle piétonne qui reliera Orly-Sud au quartier d’affaires Cœur d’Orly. Il accueillera aussi en 2024 les lignes 14 et 18 du métro du Grand Paris. Sa capacité sera ainsi portée à 32,5 millions d’euros par an en 2018, Orly ayant déjà augmenté sa capacité de 4,5 % en 2016 (contre 0,5 % pour Roissy CDG).