La compagnie aérienne Air France connaitra à la mi-journée l’impact sur les vols du premier des trois jours de grève lancés par les syndicats d’hôtesses de l’air et de stewards, pour protester contre le projet de convention collective et contre Boost, future filiale à coûts réduits. Si l’UNAC-CFE CGC a annoncé hier vouloir signer le projet d’accord, l’intersyndicale majoritaire menée par le SNPNC et l’UNSA-PNC a maintenu son préavis de grève pour trois jours à partir de samedi 18 mars 2017. Air France précisait hier : « dès lors que nous aurons une estimation précise du taux de mobilisation et des répercussions sur nos opérations », le programme de vols sera adapté et publié (la veille de chaque jour affecté). Des annulations de vols ne sont pas à exclure, souligne la compagnie ; par ailleurs, « afin de pouvoir assurer un nombre maximal de vols avec une composition d'équipage réduite », elle pourrait être contrainte de « limiter le nombre de clients à bord sur une partie des vols, et nous serions alors amenés à ne pas honorer toutes les réservations ». Les passagers concernés par l'annulation de leur réservation seront informés la veille du départ. Les vols Air France opérés par un avion d'une autre compagnie partenaire, dont HOP!, ne seront pas concernés par le mouvement de grève des PNC. Des mesures commerciales sont déjà en place : si vous souhaitez reporter votre voyage et êtes en possession d'un billet Air France, émis jusqu'au 13 mars inclus pour un vol effectué avec un avion Air France entre le 18 et le 20 mars, vous pouvez soit anticiper votre voyage du 15 au 17 mars inclus, soit reporter votre voyage après le 20 mars et jusqu'au 28 mars inclus. Vous pouvez également reporter votre voyage au-delà du 28 mars, changer de destination ou de ville d'origine, ou annuler votre voyage. Dans tous ces cas-là, la compagnie vous remettra un avoir valable un an sur les vols Air France, KLM ou HOP!. Cet avoir n'est pas remboursable. Air France souligne de nouveau qu’elle continue de « privilégier le dialogue social pour trouver des solutions de compromis ». Sans être entendue par les deux syndicats représentant une majorité des hôtesses de l’air et stewards : ils considèrent que seul un « accord collectif non dégradé et très long » (plus de 5 ans ou à durée indéterminée) pourrait faire le poids face à un éventuel Boost, et ce à condition d’avoir « des clauses de protection extrêmement solides » vis à vis du projet de filiale à bas coûts. L’été dernier, une grève de sept jours des PNC lancée par la même intersyndicale avait entrainé l’annulation de 1400 vols, impactant environ 180.000 passagers et coûtant plus de 90 millions d’euros à Air France.