Le groupe IAG envisage de lancer l’année prochaine au départ de Paris, Rome et Dublin entre autres des vols opérés par sa filiale low cost long-courrier LEVEL, dont les opérations débutent le mois prochain à Barcelone. Quant à Alitalia, elle ne mérite pas d’exister selon le CEO du groupe. La maison-mère de British Airways, Iberia, Vueling et Aer Lingus a plein de projets dans les cartons pour sa nouvelle filiale spécialisée dans le vol pas cher long-courrier. Alors que son vol inaugural est prévu le mois prochain entre sa base de Barcelone-El Prat et l’aéroport de Los Angeles, le CEO du groupe Willie Walsh envisage déjà pour 2018 l’ouverture de nouvelles bases dans l’Union Européenne. Paris et Rome font figure de favorites en raison principalement de la forte présence dans les deux capitales de Vueling, qui vend déjà les billets de LEVEL. Mais le dirigeant n’a pas précisé de dates ou de destinations. S’adressant aux journalistes le 5 mai 2017 après la présentation des résultats trimestriels d’IAG (un profit opérationnel avant éléments exceptionnels record, en hausse de 9,7% à 170 millions d’euros), il a en revanche exclu l’ouverture d’autres bases en Espagne; et a précisé ne pas avoir vu de cannibalisation des ventes d’Iberia depuis l’ouverture des réservations de LEVEL, qui a déjà vendu 120.000 billets. Au départ de Dublin, Willie Walsh envisage aussi à terme de faire coexister Aer Lingus et LEVEL sur le marché transatlantique. Interrogé par le quotidien Irish Independent, il indique que les deux compagnies du groupe « pourraient opérer côte-à-côte », avant de souligner qu’il ne s’agit pas d’une réponse à Norwegian (qui reliera l’Irlande aux Etats-Unis dès le premier juillet). LEVEL sera initialement dotée de deux nouveaux Airbus A330-200, configurés pour accueillir 21 passagers en classe Premium et 293 en Economie. Ces avions font partie d'un lot de cinq options contractées auprès d’Airbus, et seront d’abord opérés par des équipages d’Iberia. Willie Walsh a indiqué que les trois prochains appareils entreront en service dès l’été 2018. Outre Los Angeles (2 vols par semaine le 1er juin) et Oakland (3 à partir du 2 juin) aux Etats-Unis, la low cost long-courrier s’envolera le 17 juin vers Buenos Aires en Argentine (3 rotations hebdomadaires). Enfin on retiendra les déclarations du CEO d’IAG à propos de la probable faillite d’Alitalia : cette compagnie « ne mérite pas d’exister » selon Willie Walsh. Sa disparition serait « un coup dur pour ses clients », mais ses capacités seraient remplacées « dans les 24 heures » par les concurrentes, et en particulier Vueling et Ryanair – la collaboration annoncée de cette dernière avec Norwegian poussant cette dernière selon des rumeurs à envisager de lancer des vols long-courrier au départ de Rome.