Le trafic aérien français est resté dans une bonne dynamique le mois dernier, progressant de 3,9% par rapport à mai 2016 selon les statistiques mensuelles de la DGAC. Après un mois d’avril exceptionnel, le transport aérien français continue de progresser selon l’indice mensuel Tendanciel publié le 20 juin 2017 par la Direction générale de l’aviation civile : le nombre de voyageurs transportés en mai est supérieur de 3,9% à celui réalisé en ce même mois l’année précédente. En cumul annuel, le marché aérien français a progressé de 5,9% et, pour la première fois, atteint le cap des 60 millions de passagers dès le mois de mai. Le marché intérieur reste bien orienté (+1,3%) malgré l’atonie de son principal segment, les lignes radiales qui voient en effet leur fréquentation fléchir légèrement (-0,4%) avec une tendance plus marquée sur les deux principales dessertes (Toulouse -1,9%, Nice -1,2%). Comme en avril, ce sont les liaisons transversales métropolitaines (+4,1%) et le marché domestique ultramarin (+3,9%) qui se distinguent par leur vivacité. En cumul annuel, le trafic intérieur est en hausse de +2,3% au terme du mois de mai avec une tendance positive s'étendant à chacun de ses marchés. Le trafic international est marqué par une croissance solide (+4,5%), touchant de façon très homogène l’ensemble des continents : la hausse varie entre +5,2% sur l’Afrique et +3,9% sur l’Asie. En termes de pays, Russie (+21,0%) et Tunisie (+12,9%) confirment leur regain d’attractivité ; Maroc (+8,5%), Japon (+7,7%) et États-Unis (+6,7%) se signalent également par leurs bonnes performances. À l’inverse, Brésil (-11,8%) et Turquie (-8,3%) sont en baisse ; la tendance est également à la décrue sur l’Algérie (-2,3%) ainsi que les Émirats Arabes Unis (-3,6%). Côté pavillons, l’écart entre les transporteurs nationaux et leurs concurrents continue de se creuser plus particulièrement sur le marché domestique (-0,9% contre +9,8%), alors qu’à l’international les performances sont plus rapprochées (+3,7% contre +4,9%). En nette réduction par rapport aux premiers mois de l’année, le différentiel de croissance en défaveur des acteurs nationaux s’établit en mai à 3,2 points (soit la meilleure valeur mensuelle obtenue depuis un an) ; en cumul annuel, il est ramené à 5,2 points. En part de marché, l’effritement du pavillon français se poursuit : -1,2 point en nombre de passagers, -1,0 point en passagers kilomètres transportés (PKT). Côté aéroports, la fréquentation des dix première plateformes évolue de façon contrastée. À Paris, comme lors du mois précédent, CDG (+3,7%) progresse davantage qu’Orly (+0,8%) ; en cumul annuel, les deux terrains affichent désormais sensiblement la même progression aux alentours de +5%. En région, Nantes (+13,0%) et Toulouse (+12,8%) poursuivent la course en tête avec une croissance toujours à deux chiffres ; Lyon (+6,2%), Bordeaux (+6,0%) et Marseille (+4,0%) enregistrent également une hausse d’activité significative. La situation évolue de manière plus mitigée à Nice (+1,5%) et Bâle-Mulhouse (-0,3%) ; quant à Beauvais, le repli reste marqué (-7,8%). Les indicateurs relatifs au retard affichent des valeurs assez similaires à celles d’avril, mais nettement meilleures que celles de mai 2016, qui avait été marqué par des mouvements sociaux : le nombre de vols retardés au départ de plus d’un quart d’heure est ramené à 23,0% (soit -2,8 points), le retard moyen tous vols confondus s’est réduit de 2,1 minutes passant de 14,7 minutes à 12,6 minutes. Enfin le nombre de mouvements contrôlés en France métropolitaine continue à fortement progresser en mai (+5,0%). L’essor des survols du territoire national demeure très soutenu (+8,1%). Le nombre de mouvements touchant la Métropole croît plus modérément (+2,1%), hausse qui se vérifie tant sur les vols à l'international et avec l'Outre-Mer (+2,5%) que sur les vols domestiques métropolitains (+1,1%).