La compagnie aérienne Brussels Airlines a dévoilé les premières routes hivernales sur lesquelles seront déployés ses trois Sukhoi SSJ100-95 Superjet, Bâle-Mulhouse et Strasbourg devant en particulier les accueillir jusqu’à deux fois par jour. Le traitement des PNC travaillant à leur bord est dénoncé par les syndicats. La compagnie nationale belge loue depuis mars dernier trois SSJ100 de 98 places avec leurs équipages venus de CitiyJet, immatriculés EI-FWA, EI-FWB et EI-FWD et désormais basés à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem. Selon Airlinesroute, au moins deux aéroport français les accueilleront durant la prochaine saison hivernale, à partir du 27 octobre prochain : Bâle-Mulhouse avec jusqu’à deux vols quotidiens, et Strasbourg-Entzheim avec jusqu’à deux vols par jour du lundi au jeudi. Les SSJ100 de Brussels Airlines devraient aussi se poser à Edimbourg et Manchester en Grande Bretagne, Milan-Malpensa et Bologne en Italie, Cracovie en Pologne et Stockholm en Suède. Ils feraient en outre des apparitions à Berlin, Hambourg, Göteborg, Turin et Zagreb, mais Nice et Bordeaux - qui ont accueilli les Superjet au printemps - ne sont pas cités à ce stade. Brussels Airlines utilise les Sukhoi pour remplacer trois Avro RJ-100 en cours de départ ; le PDG de CityJet Pat Byrne, qui a reçu 6 des 15 Superjet attendus, confirmait au printemps que sa compagnie se dirige de plus ne plus vers des opérations de wet lease pour le compte d’autres compagnies et de charter, une activité qui devrait « bientôt représenter 80% des ses opérations » - au détriment de son activité passager en particulier à Londres-City. Elle loue aussi des Bombardier CJR900 à SAS Scandinavian Airlines. La location avec équipage des Sukhoi ne se passe pas sans heurts au sein des syndicats de Brussels Airlines, filiale du groupe Lufthansa et membre de Star Alliance : la semaine dernière, ils dénonçaient un dumping social en interne, soulignant que les PNC de CityJet opérant à bord des SSJ100 sont eux-mêmes employés par une autre société irlandaise, Nobox. Cette vingtaine d’hôtesses de l’air et de stewards devraient travailler sous contrat belge selon les syndicats, qui dénoncent une absence de fiche de paie, un manque de clarté dans les conditions de travail et un salaire inférieur au minimum légal en Belgique. « Nous avons clairement notifié lors de rendez-vous et par écrit que nous attendons le respect de toutes les réglementations (sociales) pour nos opérations » de la part de CityJet, déclare Brussels Airlines dans un communiqué repris par 7 sur 7. Les syndicats ont averti les autorités, et n’excluent pas de lancer des actions si la situation des PNC de CityJet n’est pas rendue conforme.