La compagnie aérienne low cost Lucky Air a demandé les autorisations pour desservir Helsinki, Nairobi et Melbourne au départ de Kunming, ce qui ferait d’elle la première low cost long-courrier dans le pays. Le groupe HNA a annoncé que son autre filiale Urumqi Air se transformera dès le mois prochain en low cost. Lucky Air, spécialiste chinoise du vol pas cher basée à l’aéroport de Kunming-Changshui, a déposé le 28 juin 2017 auprès de l’Autorité chinoise de l’aviation civile (CAAC) les demandes d’autorisation nécessaires pour ouvrir trois nouvelles liaisons intercontinentales, chacune opérée deux fois par semaine. Les vols vers Nairobi-Jomo Kenyatta verraient le jour dès décembre 2017, sans concurrence directe ; la capitale du Kenya est reliée à Guangzhou par China Southern Airlines et Kenya Airways, cette dernière desservant également Hong Kong. La route de Lucky Air vers Melbourne-Tullamarine verrait le jour en 2018 via Nanjing, l’aéroport australien étant déjà relié à la Chine par huit compagnies chinoises (dont Hainan Airlines) et Qantas. Enfin le Kunming – Helsinki-Vantaa est programmé par la low cost pour juillet 2018, là encore sans concurrence directe ; Finnair de son côté propose au départ de Finlande des vols vers Pékin, Shanghai, Guangzhou, Chongqing et Xi’an. La low cost dispose aujourd’hui pour le long-courrier d’un Airbus A330-300, configuré pour accueillir 32 passagers en classe Affaires et 260 en Economie ; elle en attend deux autres issus de la flotte de Hainan Airlines. L’origine des A350 mentionnés dans sa demande selon certains sites n’est pas précisée, Hainan Airlines ayant de son côté commandé des Boeing 787 Dreamliner ; il y a deux ans, CAPA annonçait d’ailleurs que la low cost utiliserait des 787-9 « vers l’Europe et l’Amérique du nord ». Rappelons que Lucky Air fait partie de l’alliance U-Fly aux côtés d’autre filiales low cost du groupe HNA. [caption id="attachment_184155" align="alignleft" width="160"] ©Ken Fielding[/caption] Ce même groupe a d’autre part annoncé que la filiale Urumqi Air se transformera en vraie low cost le 16 juillet prochain, avec pour objectif de stimuler le trafic et baisser les prix de 5% à 12% en moyenne : les repas tout comme les bagages en soute ne seront plus gratuits. Lancée en 2014 depuis l’aéroport d’Urumqi-Diwopu dans le Xinjiang, Urumqi Air opère neuf 737-800 de 186 sièges vers une vingtaine de destinations intérieures. Mais elle prévoit de disposer de 18 avions fin 2017 et 50 fin 2020, pour accompagner la croissance de son réseau. Les low cost chinoises ne représentent à ce jour que 8,3% du trafic aérien dans le pays, ce qui leur laisse un immense potentiel de croissance. Si le développement des aéroports s’accélère et le problème du manque de pilotes est réglé.