La compagnie aérienne Air France attend pour aujourd’hui la signature officielle du projet d’accord sur le plan stratégique Trust Together, et plus particulièrement le projet Boost de compagnie aérienne à coûts réduits, par le syndicat de pilotes SNPL. Deux des trois principaux syndicats de PNC ayant déjà signé, il ne manque plus qu’un nom à la nouvelle filiale dont le lancement est prévu en octobre sur le moyen-courrier. Les pilotes adhérents au syndicat majoritaire chez la compagnie nationale française n’ont guère laissé le choix au Bureau du SNPL qui avait organisé leur consultation : ils ont voté à 78,2% en faveur du projet présenté par la direction, avec une participation de 82,8%. Air France va donc pouvoir lancer le projet Boost, qui selon La Tribune aura pour CEO Jean-Michel Mathieu, aujourd’hui Senior Vice-Président des ventes directes et des services (la directrice des opérations sera la Commandant de bord Sophie Boardmann selon la même source). Le projet Boost doit aussi obtenir de la DGAC son certificat de transporteur aérien, et si tout se passe bien démarrera ses activités au mois d’octobre, au début de la saison hivernale. Le périmètre de la nouvelle filiale à coûts réduits est connu depuis la mi-mai : Boost vise des coûts opérationnels inférieurs à ceux d’Air France de 15% à 18%, elle s’adressera aux « millenials », et son activité correspondra à 10% de celle de la maison-mère. Le moyen-courrier visera comme aujourd’hui à alimenter le hub d’Air France qu’est l’aéroport de Paris-CDG ; sur le long-courrier, 70% des lignes seront reprises à AF, avec promesse qu’il s’agit uniquement de celles déficitaires, (des « routes ultra-concurrentielles avec un mix vers l’Asie, face aux compagnies du Golfe »), et les 30% restant seront de nouvelles destinations. Le SNPNC croyait savoir au printemps que Boost desservirait Bangkok, Tokyo-Haneda, Osaka, Rio de Janeiro, Buenos Aires et Bamako, ainsi que Venise. Le développement de la flotte de Boost, qui comprendra au total 28 avions à la mi-2021, 18 sur le moyen-courrier et 10 pour le long-courrier, a aussi été détaillé :     *six Airbus A321 à l’hiver 2017-2018 ;     *onze A321 et trois ou quatre A340 à l’été 2018 ;     *onze A321, six A320 et quatre A340 à l’hiver 2018-2019 ;     *douze A321, six A320 et quatre A340 à l’été 2019 ;     *onze A321, six A320, quatre A340 et trois A350-900 à l’hiver 2019-2020 ;     *douze A321, six A320, quatre A340 et six A350 à l’été 2020 ;     *onze A321, six A320, trois A340 et sept A350-900 à l’hiver 2020-2021 ;     *et enfin douze A321, six A320 et dix A350-900 à l’été 2021. Le PDG d’Air France Jean-Marc Janaillac avait au printemps décrit l’enjeu de la nouvelle filiale en termes clairs, même si elle ne sera pas une pure low cost mais une compagnie hybride : le statu quo est impossible quand la low cost Norwegian relie Paris aux Etats-Unis tous les jours, et que « nous verrons sans doute des avions Level, la nouvelle low-cost long-courrier du groupe British Airways, décoller d’Orly. Eurowings (groupe Lufthansa) met en ligne six avions long-courriers dès cet été. Et nous serions les seuls à ne pas agir pour reprendre l’offensive ? ». Il avait aussi rappelé que la seule compagnie n’ayant pas modifié sa structure est Alitalia, virtuellement en faillite.