Un ministre italien a déclaré que l’offre du groupe allemand Lufthansa était la plus prometteuse dans le processus de vente de la compagnie aérienne Alitalia, devant celles déposées par easyJet et Wizz Air.

Alors que les administrateurs de la compagnie nationale italienne ont de nouveau repoussé la décision sur sa vente à l’automne sans plus de précisions, le ministre italien du Développement économique Carlo Calenda a déclaré dans La Repubblica que la proposition de Lufthansa est considérée comme « objectivement la plus prometteuse ». Il avait déjà bien accueilli l’annonce d’un assouplissement de la position du groupe allemand, qui souhaitait initialement supprimer 6000 des 8400 postes de la branche aviation d’Alitalia. Les médias italiens évoquent un chiffre ramené à 4000, et le maintien de l’activité long-courrier. Alitalia « reste fragile et a besoin d’un partenaire. Il y a la possibilité de travailler sur les offres et d’arriver à une solution structurelle qui ne coûte pas plus aux citoyens », a précisé le ministre.

Trois offres ont été déposées à ce jour pour la reprise d’Alitalia, dont deux confirmées : celle de Lufthansa qui a soumis un document décrivant ses idées pour une « nouvelle Alitalia restructurée », et celle de la low cost easyJet qui a de son côté déposé une « manifestation d’intérêt revue pour une Alitalia restructurée, dans le cadre d’une alliance » (avec le fonds américain Cerberus et la compagnie aérienne Delta Air Lines selon les rumeurs, comme pressenti depuis le début de l’année quand le groupe Air France-KLM, partenaire de coentreprise et d’alliance de la compagnie américaine, faisait l’objet de plusieurs informations sur des consultations – et les démentait). La low cost hongroise Wizz Air, qui disait en début d’année s’intéresser à l’activité court-courrier d’Alitalia, a refusé de commenter les dernières rumeurs la nommant comme troisième candidate.

Si on attend toujours la formation d’un gouvernement italien, la Ligue et le M5S (qui disposent du plus grand nombre de sièges au parlement) ont évoqué leur souhait de conserver « l’italianité d’Alitalia » quelque soit le repreneur choisi.

Privatisation d’Alitalia : Lufthansa la plus prometteuse ? 1 Air Journal