Onze personnes ont été placées en garde à vue et parmi elles huit personnes ont été inculpées vendredi dans le cadre d’une enquête sur un réseau de passeurs ayant permis à des Béninois d’entrer illégalement en France via l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.

Ils agissaient avec la complicité d’un employé travaillant à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, a rapporté l’AFP. L’homme, oeuvrant pour une société de sécurité et disposant d’un badge lui permettant d’accéder à la zone réservée de l’aéroport, faisait sortir les bénéficiaires du réseau avant leur passage aux contrôles d’entrée sur le territoire. Une trentaine de personnes, toutes de nationalité béninoise, auraient bénéficié de ce réseau. 

L’information judiciaire vise les chefs d’aide au séjour irrégulier en bande organisée, corruption active et passive, fourniture de faux documents administratifs, travail dissimulé en bande organisée et association de malfaiteurs.

Une quarantaine de policiers avaient été mobilisés mardi dernier lors d’une première vague d’interpellations. Ils avaient notamment arrêté 16 emballeurs de bagages à la sauvette afin de “vérifier s’ils ont pu bénéficier des services des mis en cause principaux“. La plupart de ces gardes à vue ont depuis été levées.

A Roissy-Charles de Gaulle, deuxième aéroport européen avec près de 70 millions de passagers par an, des emballeurs clandestins officient parallèlement à la société italienne SafeBag, seule homologuée pour protéger les bagages des passagers qui le souhaitent en les enroulant dans un film résistant. Ils proposent aussi, moyennant rémunération, aux passagers trop chargés de confier des affaires à d’autres voyageurs pour leur éviter de payer des excédents bagages.

Sûreté : un réseau de passeurs d'immigrants démantelé à Roissy-CDG 1 Air Journal

@Olivier Nilsson