Le gouvernement roumain va demander à l’Europe d’autoriser un prêt de 47 millions d’euros pour sa compagnie aérienne TAROM, qui devrait finir l’année avec une perte de 40 millions d’euros.

Le ministre des transports Lucian Bode a déclaré lors d’un entretien accordé à la chaine de télévision B1 que « les choses vont très mal » à la compagnie nationale de Roumanie : TAROM n’aurait plus que 20 millions d’euros de liquidités selon Flightglobal, sa perte pour l’année en cours étant d’ores et déjà estimées à 39,78 millions d’euros (190 millions de lei). Le prêt d’état recherché entrera dans le cadre d’un plan de restructuration déjà estimé à 110 millions d’euros, a ajouté le ministre ; il serait immédiatement versé comme « prêt de sauvetage », et sera plus tard « récupéré par l’Etat ». 

Le ministre a blâmé son prédécesseur Razvan Cuc  pour ne pas avoir immédiatement lancé une véritable restructuration de TAROM, ayant au contraire mis en place un plan qui la laisse avec 1900 employés – 200 de plus qu’auparavant. Quant à la direction de la compagnie de l’alliance SkyTeam, elle n’est pas épargnée en particulier pour ses plans de flotte : TAROM opère actuellement sept ATR 42-500 et deux 72-500, quatre Airbus A318 et douze Boeing 737-300, -700 et -800 (son carnet de commandes inclut neuf 72-600 et cinq 737 MAX 8). Un éclectisme qui doit faire place à une rationalisation, estime Lucian Bode, rappelant au passage que le contrat ATR avait été signé « le jour de l’entrée en fonction et sans la moindre vérification » par la CEO Madalina Mezei, remerciée depuis.

Son argument envers l’UE sera le suivant : TAROM n’a pas demandé d’aide depuis dix ans, et elle a besoin d’une restructuration bien ordonnée. Les négociations avec Bruxelles seraient déjà lancées.

Le réseau de TAROM, basée à l’aéroport de Bucarest-Henri Coanda, compte une cinquantaine de destinations y compris Paris, Nice et Bruxelles.

Roumanie : TAROM a besoin d’argent 1 Air Journal

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