Les trois actionnaires à part égale (33,3 %), les compagnies australiennes Qantas et China Eastern Airlines, ainsi que Shun Tak Holdings, renoncent à continuer leur aventure dans la filiale low cost Jetstar Hong Kong. Cette dernière n’aura jamais pu obtenir de licence.

La tentative par Qantas Airways de lancer une filiale low cost basée à Hong Kong, n’aboutira pas après que Shun Tak Holdings, son ultime investisseur a jeté l ‘éponge mardi, en indiquant suivre les traces de China Eastern Airlines et de la compagnie australiennes. Ce conglomérat hongkongais a annoncé dans un rapport intérimaire à la bourse, mardi 25 août, mettre fin à « sa participation et procéder à sa liquidation », et excluant toute possibilité que le conglomérat poursuivre ce projet seul.

Nommée Jetstar Hong Kong, ce projet de low cost s’appuyait sur le partenariat à parts égales de China Eastern Airlines, Qantas Airways et Shun Tak Holdings. Mais les réticences d’opérateurs locaux, notamment Cathay Pacific et Hong Kong Airlines, ne lui auront jamais permis d’obtenir l’autorisation de voler, qu’elle attendait depuis mars 2012. La réponse définitive est tombée en juin dernier,  les autorités aériennes de Hong Kong lui refusant son certificat d'exploitant aérien parce qu'elle ne respecte pas l’obligation sine qua non d'avoir sa « principale place d'affaires à Hong Kong » .  En d'autres termes : après avoir entendu les arguments de Cathay et  Hong Kong Airlines, la commission d'enquête publique a finalement décidé que toute filiale Jetstar serait probablement « indûment influencée » par Qantas et China Eastern AirlinesAlan Joyce, CEO de Qantas avait fustigé cette décision des régulateurs locaux sous la pression des compagnies aériennes locales, qui était selon lui d’un « protectionnisme flagrant ».

Les partenaires initiaux avaient commandé neuf Airbus A320 flambants neufs. Aucun n’a jamais été livré et tous ont été depuis revendus à diverses sociétés, le dernier exemplaire en juin dernier à une société de leasing chinoise, selon le South China Morning Post.

Jetstar Hong Kong avait demandé à desservir d'abord sur le court moyen-courrier des destinations en Chine, au Japon, en Corée du Sud et en Asie du Sud-Est.