Selon une information de la Tribune, Vueling aurait été relaxée dans un procès pour travail dissimulé. Ce jugement devrait apporter des arguments à Ryanair, qui sera jugée prochainement pour une affaire similaire. EasyJet a elle aussi été jugée pour les mêmes faits, mais elle a été condamnée à payer une amende d’1,4 millions d’euros. Les low cost EasyJet, Ryanair ou Vueling ont comme stratégie d’employer du personnel sous contrat de droit britannique, irlandais ou espagnol. Cela leur permet notamment d’éviter le paiement des charges sociales françaises. Vueling, selon une information de La Tribune, est parvenue à se faire relaxer, jeudi dernier, pour une plainte pour travail dissimulé. Le tribunal de Bobigny aurait estimé que la low cost espagnole aurait respecté la réglementation européenne. Les textes de la réglementation européenne autorisent en effet le détachement de salariés en maintenant le régime de sécurité sociale du pays d’origine si la durée s’avère provisoire, soit en dessous d’un an. Ryanair et Michael O’Leary, son emblématique patron doivent aujourd’hui jubiler, car ce jugement devrait faire jurisprudence. En effet, une information judiciaire ouverte début mai par le parquet d’Aix-en-Provence, pour travail dissimulé de quelque 120 personnes, dont une trentaine de pilotes, envenime les relations entre la low cost et l’aéroport de Marseille. Michael O’Leary ayant même menacé d’interrompre ses liaisons depuis Marseille si la low cost était poursuivie pour travail illégal. Reste à savoir combien de temps le personnel détaché par Ryanair est employé en France. Selon certaines sources aéroportuaires, il serait autour de trois mois, mais d’autres sources affirment qu’il serait désormais d’une à deux années. Cette jurisprudence pourrait également s’appliquer à easyJet récemment condamnée à une amende d’1,4 millions d’euros pour de mêmes faits.