L’impact du grave incident moteur sur un A380 de la compagnie australienne Qantas devrait coûter à Airbus en terme de livraison, en particulier en 2011, selon son Thomas Enders, président d’Airbus. Rolls Royce affirme tout de même avoir trouvé les raisons de la panne. Les six Airbus A380 de Qantas restent cloués au sol depuis la panne de l’un d’eux le 4 novembre. Les conséquences ne devraient pas tarder. Thomas Enders s’attend à un impact en raison des inspections et remplacements recommandés sur des moteurs Trent 900 de Rolls-Royce (soit ceux possédés par Qantas, Singapore et Lufthansa). Emirates, le principal client de super jumbos d’Airbus ou Air France sont équipés d’un autre moteur, Engine Alliance (General Electric, Pratt & Whitney et Safran), et ne sont donc pas concernées par ces problèmes. Ces moteurs concerneraient heureusement pour l’avionneur européen une majorité des commandes. Il reste à noter qu’Airbus n’a pour le moment enregistré aucune annulation de commande. Un autre avion, le B787 Dreamliner de Boeing, qui a subi une grave avarie lors d’un vol test ce 9 novembre devrait lui aussi connaître un impact en terme de livraison et peut-être de commandes. La semaine dernière, Boeing annonçait avoir enregistré huit annulations de commandes la semaine précédant l’incident, annulations dues à son retard récurrent dans sa date de première mise en service. Cette avarie retentissante ne devrait donc pas la servir en terme de commandes. Pour le moment, Airbus se veut confiant sur l’image positive que véhicule l’A380 auprès des compagnies ainsi que des passagers, une image qui devrait même s’améliorer dans les années qui viennent, prédit son président.