Le procès sur le crash du Concorde a enfin connu son épilogue: la justice vient de déclarer la compagnie aérienne Continental Airlines pénalement responsable de l'accident, écartant au passage toute faute pour les responsables français. La compagnie américaine, dont un avion avait perdu une lamelle métallique au décollage entrainant la crevaison des pneus du Concorde et son explosion il y a dix ans, a donc été jugée coupable d'homicide et de blessures involontaires. Après quatre mois de procès et six mois de délibérés, le tribunal a jugé que Continental avait des problèmes de maintenance et d'organisation qui ont entrainé l'erreur de son mécanicien dans le montage de la lamelle en question. Montant de l'amende: 200 000 euros, mais la responsabilité pénale de Continental pourrait entrainer d'autres poursuites en responsabilité civile pour des dizaines de millions d'euros. Quant au mécanicien John Taylor, il a été condamné à 15 mois de prison avec sursis, un autre employé étant lui relaxé. Le constructeur franco-britannique du Concorde, aujourd'hui EADS, a été lui reconnu civilement responsable pour des négligences dans les contrôles de sécurité et devra payer 30% des dommages aux victimes, mais aucune responsabilité pénale n'a été retenue. Le père du Concorde, Henri Perrier, et deux autres responsables français, Jacques Herubel et Claude Frantzen, ont en revanche vu toute faute pénale écartée. Le 25 juillet 2000, le Concorde d'Air France transportant 109 passagers s'était écrasé peu après son décollage de Roissy sur un hôtel de Gonesse , tuant tous ses passagers et quatre personnes au sol.