Une passagère italo-brésilienne de 30 ans a engagé des poursuites judiciaires contre TAP Air Portugal (TP) après avoir été victime d’une agression sexuelle présumée dans une chambre d’hôtel parisienne qu’elle a dû partager avec des inconnus, à la suite de l’annulation de son vol entre Paris-Orly et Lisbonne.
L’incident s’est produit dans la nuit du 31 mai et a été révélé au journal O Globo. Selon la passagère, les clients ont d’abord été conduits au comptoir de la TAP, où ils ont reçu des bons d’hébergement. C’est là qu’elle a découvert qu’elle partagerait une chambre avec deux autres passagers, un homme brésilien et une femme allemande, faute de disponibilité suffisante —une décision qui s’est révélée dramatique.
Dans la nuit, après le départ de la colocataire allemande, la voyageuse s’est réveillée avec l’homme entièrement nu, qui aurait tenté de la violer après l’avoir embrassée dans son sommeil. Paniquée, ses cris ont fait fuir l’agresseur. La victime a ensuite déposé plainte auprès de la police au Brésil et transmis une réclamation officielle à TAP Air Portugal. La compagnie aérienne a proposé une compensation de 5 000 réais (environ 920 euros) sans toutefois présenter d’excuses ni reconnaître sa responsabilité, offre immédiatement rejetée par la plaignante.
Estimant que la politique d’allocation de chambres partagées a fait passer l’économie avant la sécurité, l’Italo-Brésilienne réclame désormais 50 000 réais (environ 9 100 euros) de dommages. Elle a présenté des preuves, dont le bon d’hôtel sur lequel figurent les trois noms ainsi qu’une photo de la chambre. Sa colocataire allemande soutiendrait sa démarche, dénonçant l’exposition des passagères à des risques accrus.
Face à ce dossier sensible, TAP Air Portugal n’a pas répondu aux sollicitations de la presse spécialisée (PYOK). Rappelons que le règlement européen CE 261/2004 impose aux compagnies de prendre en charge hôtel, repas et transferts lors de retards ou d’annulations de vol, même pour motif technique. Il ne fixe toutefois aucune obligation spécifique quant à la privatisation des hébergements, laissant place à des solutions collectives en cas de disponibilité limitée.
Cette affaire soulève la question de la gestion des nuitées improvisées par les compagnies lors de perturbations majeures du trafic aérien, où l’arbitrage entre coût et sécurité peut avoir de lourdes conséquences. La majorité des transporteurs privilégient une chambre individuelle par passager isolé, mais rien ne l’impose légalement en Europe, malgré les risques accrus en cas de cohabitation forcée.

Mamadou DIALLO a commenté :
3 septembre 2025 - 10 h 33 min
La règle normale en cas de report de vol au lendemain, c’est de proposer aux voyageurs voyageant seuls une chambre individuelle. Au pire, en l’absence d’hébergements disponibles en nombre suffisant en raison de circonstances exceptionnelles (aéroport fermé pour cause météorologique ou autre), la moindre des choses serait de ne pas imposer à des femmes voyageant seules la promiscuité avec un homme inconnu. Question de sécurité… même si fort heureusement la plupart des hommes ne sont pas des agresseurs.
Cette femme a raison de réclamer une indemnisation.
Lchris a commenté :
3 septembre 2025 - 11 h 53 min
” la voyageuse s’est réveillée avec l’homme entièrement nu, qui aurait tenté de la violer après l’avoir embrassée dans son sommeil. ”
C’est ce qui s’appelle passer une nuit avec un incon-nu…………….. sans faire de jeux de mots !
Trêve de plaisanterie mais pourquoi ne pas avoir mis 3 passagères femmes seules ensemble dans la même chambre ? c’est bizarre !