Comme on pouvait s'y attendre, la fin du premier procès sur le crash du Concorde en 2000 n'est pas la fin du processus judiciaire: reconnue pénalement responsable de l'accident, la compagnie aérienne Continental Airlines a fait appel du jugement. Continental Airlines, condamnée pour sa responsabilité dans le crash du Concorde le 25 juillet 2000 à Gonesse, qui avait causé la mort de 113 personnes et signé le début de la fin pour le supersonique, a fait appel de sa condamnation. Le tribunal lui a en effet infligé une amende de 200 000 euros et a accordé un million d'euros de dédommagements à Air France, qui opérait le Concorde, faisant porter la responsabilité de l'accident sur une lamelle métallique perdue par un DC10 de la compagnie américaine. Autres sommes à verser, 600 000 euros à diverses caisses d'assurance maladie, et près de 200 000 euros à des parties civiles (dont 30% seront payés par EADS). Continental parle de "décision absurde" montrant la volonté des autorités de protéger Air France, qui appartenait à l'Etat au moment de l'accident. Son avocat Olivier Metzner dénonce une décision visant à "protéger uniquement les intérêts français". Le jugement ne semble pas avoir convaincu les victimes au sol, le maire de Gonesse étant convaincu que la seule lamelle ne peut avoir provoqué le crash. Les familles des passagers étaient absentes, ayant été indemnisées un an après le crash. De son côté le premier syndicat de pilotes français, le SNPL, a parlé "d'occasion manquée d'accroitre la sécurité du transport aérien" après le jugement, soulignant que le tribunal avait retenu la négligence du constructeur et de la DGAC "dans le traitement du risque d'incendie", sans pour autant les condamner.